Gabon: Yves Barasssouaga met en place des numéros verts pour dénoncer le racket

Le commandant en Chef de la Gendarmerie nationale, le Général de Brigade Yves Barasssouaga ©DR

Libreville, 07 août 2021 (Dépêches 241). Dans une note du ministère de la Défense nationale provenant de la Gendarmerie nationale (GENA), le Général de Brigade Yves Barassouaga dans sa politique de tolérance Zéro, de lutte contre le racket et de le phénomène de corruption des forces de défense nationale, a mis en place des numéros verts à la disposition des usagers pour dénoncer ces pratiques décriées qui jettent du discrédit à ce corps d’élite qui perd peu à peu ses lettres de noblesse. 

C’est un secret de polichinelle, certains hommes et femmes en tenue du Gabon ne sont pas des exemples de probité tant ils s’illustrent par des comportements et actes pourtant proscrits par leur hiérarchie. Le phénomène de racket et c’est une lapalissade de le dire, est une gangrène dans la gendarmerie et les forces armées nationales. Certains gendarmes s’y adonnent en longueur de journée malgré les montées au créneau de leur commandement.  

Du côté de la Gendarmerie nationale, le ton est encore monté. Yves Barassouaga, Général de brigade et Commandant en chef de ce corps des forces armées nationale a pondu un communiqué dans lequel il rappelle  à l’ordre ses hommes et femmes  de rang. Dans son communiqué visiblement sous un ton qui laisse transparaître une exacerbation, l’ancien patron de la Direction générale des Recherches ( DGR) indique que « Tout gendarme en mission de contrôle dans le Grand Libreville, en dehors de ceux déployés au sein de l’opération ” Hippocrate doit être revêtu de la tenue de travail portant un insigne de poitrine sur lequel est inscrit son numéro de matricule militaire » , conditionne Yves Barassouaga. 

Pour mettre un terme aux contrôles parfois improvisés par plusieurs gendarmes dans certaines artères reculées, le commandement exige désormais des ordres de mission ou d’un bulletin de service dûment signés de son chef hiérarchique. Et ce n’est pas tout, même entre frères d’arme, le contrôle sera désormais effectif. En effet, les gendarmes doivent désormais  « se soumettre au contrôle exercé par la police militaire, l’inspection technique de la Gendarmerie ou tout autre chef hiérarchique » , a fait savoir le Général de brigade Yves Barassouaga dans sa note dont la rédaction de Dépêches241 a pu avoir copie. 

Entre autres, tout versement d’argent lié une infraction au code de la route, « doit être soumis à la délivrance  d’une quittance payable au Trésor public » insiste t-il. Et pour mettre  à nue les pratiques de ces agents qui s’illustrent dans le racket et des actes d’extorsion de fonds, Yves Barassouaga informe les usagers qu’il est désormais possible de « dénoncer à l’inspection technique de la Gendarmerie aux numéros: 061001867  ou à la Police militaire au 061881863 », a fait savoir le patron de la Gendarmerie Nationale. 

Le général Yves Barrasouaga n’a pas manqué de rappeler que ces actions cadrent avec « l’application de la politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption dans le pays, de la lutte contre le phénomène de racket sur la voie publique par les personnels des Forces de défense prônée par son Excellence , le président de la République chef suprême des Forces de défense nationale », conclut le communiqué. 

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