Gabon: L’attaque pirate au large de Libreville, un non-évènement pour Ossouka Raponda and cie?

Ces membres du gouvernement ont-il perdu leurs langues ? ©DR

Dans la nuit du samedi 04 au dimanche 05 septembre 2021 aux environs de 01 heures 45 minutes au large de Libreville nos confrères de La République ont fait état d’une attaque pirate dans nos eaux au large de Libreville. Une énième attaque, une attaque de trop, la 5e en deux ans, qui consacre l’incapacité et l’impuissance manifeste des autorités gabonaises à trouver des solutions à ce qui tend à désormais se poser comme un véritable problème de sécurité nationale. 

Le gouvernement compte-il s’exprimer sur cette affaire où va-t-il pernicieusement se vautrer dans un silence de cathédrale comme ce fut le cas pendant les actes de guerrillas perpétrés à la prison de Tchibanga ? L’Etat est-il devenu faible et impuissant? Poser la question c’est presque déjà y répondre. Près de quatres jours après cette attaque, c’est le silence radio au niveau du gouvernement, quand bien même un conseil des ministres a été tenu et dirigé ce lundi par le président de la République Ali Bongo Ondimba. 

Un conseil des ministres au terme duquel plusieurs sujets ont été évoqués, sauf et cela paraît bien étrange, l’attaque pirate perpétrée dans la nuit du samedi 04 au dimanche 05 septembre aux larges des côtes gabonaises. Tout se passe comme si cette atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, pour Ossouka Raponda et sa clique, est un non-évènement. 

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Mais de l’impuissance, Rose Christiane Ossouka Raponda and Cie ont-ils décidé de faire de ces attaques pirates une banalité ? Sinon pourquoi plusieurs jours après ladite attaque aucun membre du gouvernement en l’occurrence la porte parole du gouvernement Madeleine Berre ne s’est-elle toujours pas exprimée ? Elle, la porte-parole du gouvernement, habituée comme son prédécesseur à des interventions vaseuses et formalistes qui depuis, telle une carpe de l’Ogooué, s’est murée dans un silence qui en dit long sur l’impasse dans lequel se trouve le gouvernement concernant ces attaques pirates. 

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Pourtant, le président de la République, Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba avait fait de la communication gouvernementale une des actions importantes que les membres du gouvernement auront à mener, dans le cadre de leurs missions respectives. Pour exemple, l’équipe de Julien Nkoghe Bekale, à l’époque Premier ministre, chef du gouvernement avait organisé à coût de millions un séminaire sur la communication des membres de son équipe gouvernementale dont les visées étaient de s’approprier les outils de communication efficace. 

Quels enseignements doit-on tirer de ce séjour si plusieurs mois après, les lacunes du gouvernement à mettre en place une communication prompte et efficiente sont aussi abyssales ?

Il y’a quelques semaines c’est un acte de guérilla savamment organisé par un commando de la Police nationale qui a défrayé la chronique quand, après avoir attaqué la prison de Tchibanga, ils ont libéré l’un des leurs qui venait d’être placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République. Là également, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les Gabonais ont observé médusé le silence affligeant et insultant du gouvernement. 

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Alors que le Gabon vient d’essuyer sa 5e attaque en deux ans, le autorités gabonaises en tête desquels Moussa Adamo ministre de la Défense et Lambert Noël Matha, brillent par leur pusillanimité symbolisée par cette atonie et apathie manifeste. Si le premier est aphone par essence, le second, pourtant adepte des déclarations tapageuses, des descentes épidermiques sur le terrain et des injonctions s’agissant des mesures liées à la riposte contre la covid-19, brille par son anonymat sur ce sujet. 

Une attitude qui n’a pour seul effet que de délivrer aux pirates le message qu’il peuvent désormais envahir les eaux gabonaises, piller et tuer impunément sans qu’aucune résistance ou mesure forte ne leur soient opposées.

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