Covid-19: 503 milliards à date de juillet 2020, le montant colossal des contributions avalées par le Copil

À ce jour aucun bilan n’a été réalisé sur l’utilisation des nombreuses contributions reçues par le Copil ©DR

Libreville, 5 octobre 2021 (Dépêches 241). L’acteur de la société civile dans un document qu’il a intitulé, « MA COMMUNICATION SUR LA COVID 19, MES 10 QUESTIONS AU GOUVERNEMENT », Geoffroy Foumboula Libeka Makosso a détaillé et expliqué avec minutie la gestion de la Covid-19 par les instances en charge de cette pandémie. Un travail au terme duquel il a révélé qu’à la date du 31 juillet, soit il y’a un an environ, le Comité de Pilotage du Plan de Veille et de riposte contre la Covid-19 ( Copil ) avait engrangé la bagatelle sommes de plus 503 milliards de FCFA sans qu’à l’heure actuelle, aucun bilan sur l’usage de ces fonds n’ait fait l’objet d’une communication de cet organe de la riposte contre le virus ou même de l’actuel ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick Obiang..

C’est un véritable travail d’orfèvre que celui que vient de réaliser et rendre public Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, acteur engagé de la société civile et très prolixe sur les questions d’intérêt général. Comme d’ordinaire pour presque toutes les questions qui touchent et concernent la cité, ce jeune leader soit en ferraillant de sa plume, soit en réalisant des lives vidéos, a tenu à alimenter le débat lié au vaccin et à la gestion de la pandémie liée à la Covid-19 par nos autorités. 

Outre les questions sur l’ambiguïté de l’état d’urgence, le reniement de nos autorités sur la question du vaccin Covid-19 au départ volontaire mais désormais obligatoire, Geoffroy Foumboula Libeka a surtout abordé la question centrale de la gestion de cette crise. Il est évidemment  question de la gestion des fonds Covid-19 par le Comité de Pilotage du Plan de Veille et de riposte contre la Covid-19 (Copil ). 

Il ressort de cette brillante étude de Geoffroy Foumboula Libeka Makosso que pour assurer la riposte contre la covid-19 de façon efficiente, le Copil a reçu au 31 juillet 2020, soit il y’a plus d’un an, un montant d’un peu  plus de 503 milliards FCFA. Des chiffres vertigineux, qui ont tout naturellement conduit l’Ambassadeur Leadership et Engagement Jeunesse du Gabon à s’interroger sur la gestion et l’affectation de ces fonds. « Au 31 juillet 2020, on enregistrait un montant 503,047 milliards de contribution à la lutte contre la COVID-19 d’une part et au 10 février 2021 des recettes tests COVID oscillants entre 1,4 et 5,8 milliards, pour s’établir à une moyenne mensuelle de plus d’un milliards de recettes COVID 19, pourquoi à ce jour, il n’y a aucun bilan financier détaillé sur l’usage de ces fonds ? », s’est-il demandé. 

Une question pertinente qui mérite qu’on s’y penche sérieusement quand on sait que ce chiffre n’est qu’un montant provisoire et non exhaustif, car entre juillet 2020 et septembre 2021, le Copil a reçu plusieurs autres contributions et non des moindre, comme le confirme Geoffroy Foumboula Libeka Makosso joint au téléphone par la rédaction de Dépêches 241. « Ce tableau date de juillet 2020, entre temps, pour la riposte, le Copil a reçu d’autres fonds notamment ceux de l’Association des contributeurs des assurances pour un montant avoisinant les 100 millions ou encore le récent  prêt de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) au Gabon. Si on comptabilise tous ces éléments, on peut facilement atteindre les 1000 milliards de contribution. C’est exorbitant », a-t-il indiqué.  

Des chiffres qui donnent le tournis et qui tombent sous le sens, quand on sait que le gouvernement a fait payer aux populations des tests covid-19 qu’il a pourtant reçu en don ou encore et mieux, que les frais d’hospitalisation liés à la Covid-19 sont entièrement pris en charge par les patients eux-mêmes. Des chiffres en outre révélateurs de l’incurie et de l’infamie des nos dirigeants, qui au nom de la lutte contre la covid-19 ont sacrifié l’économie et avec elle de nombreux emplois, favorisant ainsi la clochardisation des populations et paupérisant par ailleurs, l’indigence et la précarité chez les couches les plus modestes de la société. 

Une interrogation, in fine, à laquelle les membres du Copil en tête desquels le Dr Guy Patrick Obiang, figure de proue de cet organe, est appelé à répondre pour apporter des réponses claires aux Gabonais. Des Gabonais du reste, médusés par les montants avancés mais qui constatent ahuris que le gouvernement en dépit de ces montants colossaux peine à endiguer, réguler, ou contenir une pandémie, dont, disons le sans ambages, les populations les plus pauvres, paient le lourd tribut. 

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