Congrès de l’UN: Des assises ajournées pour des raisons uniquement techniques ?

Les militants et délégués de l’UN pendant le précédent congrès  ©DR

Libreville, 16 octobre 2021 (Dépêches 241). Le congrès de l’Union Nationale (UN), parti majeur de l’opposition gabonais, censé se tenir ce 15 octobre a finalement fait l’objet d’un énième report. Alors que le  clan Missambo candidate à la présidence crie au scandale, il semblerait que ledit report n’ait pour unique raison qu’une volonté des instances de cette famille politique de laisser le commission de scrutin  le soin d’aller au bout de son travail. 

 « Ce report dénote, sur la forme d’un manque de respect à l’endroit des congressistes et des militants de l’Union Nationale ». Ces paroles dites sans fioritures, sont celles de Minault Maxime Ebeyard Zima du reste, Directeur de campagne de Paulette Missambo, lequel s’est insurgé contre le énième renvoie du congrès de l’Union National. Congrès au terme duquel, le nouveau président de cette formation politique devait être désigné. 

Pour ce cadre de l’Union Nationale, ce report n’est rien d’autres que la résultante d’une posture pernicieuse de plusieurs cadres du parti auteurs de certaines « manœuvres entretenues depuis plusieurs mois pour entraver la tenue du congrès, et la désignation démocratique et transparente des dirigeants de notre parti ». 

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Une position manifestement aux antipodes de la version de la commission de scrutin chargée de l’organisation de ce congrès dont l’un des membres a été joint au téléphone par la rédaction de Dépêches 241. « Ce report n’est dû en réalité qu’à un soucis technique car la commission du scrutin n’avait pas encore achevé son travail, et donc pour ne pas revivre les incompréhensions du 5 décembre, la sage décision de repousser a été prise afin de laisser la commission terminer son travail », a indiqué un membre de la commission

A ce membre de la commission de préciser que l’organisation d’un tel événement requiert une certaine préparation, laquelle intègre divers aspects logistiques, auxquels viennent se greffer le respect des textes et obligations légales , dans un contexte marqué par la crise de la Covid-19. « Il est important pour l’opinion de savoir qu’on déplace pour ce congrès pas moins de 650 personnes dont près de 60% viennent de l’Intérieur du pays. Il y a donc des questions importantes de  logistiques à gérer. Comment les faire venir ? Ont-ils déjà tous leur autorisation d’absence car plusieurs ont des emplois ? sont autant de questions qui doivent être préalablement réglées », précise t-il. 

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En outre, la commission souhaite éviter les écueils connus et rencontrés en décembre dernier,  oú en raison de la crise, l’autorisation express du ministère acceptant le rassemblement de plus de 30 personnes avait été obtenue dans des conditions particulièrement difficiles . « En décembre déjà, on a pu obtenir l’autorisation du ministre de l’intérieur dans des conditions pas évidentes. Il a fallu faire tester tout le monde, mettre des portiques et tout cela financièrement, nous a coûté », a-t-il ajouté

Des raisons pour le moins cohérentes du moins dans la forme,  car en interne, nul n’est au fait de ce qui se passe réellement au sein de l’Union Nationale oú les deux camps, Gondjout et Missambo, clairement, se regardent en chien de faïence. Pour ce cadre du parti de l’ex président Zacharie Myboto, l’UN n’a aucun intérêt à  « politiser inutilement ce report ». Mieux, conclut-il, « il est important que tout le monde revienne à la raison et laisse les commissions travailler de façon sereine pour que nous puissions faire ce congrès dans des conditions optimales et passer à autre chose »,

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