Santé : 16 cliniques mobiles payées par l’Etat mais jamais livrées

Denise Mekam’ne ministre de la Santé de l’époque recevant les clés des cliniques mobiles incomplètes ©DR

Libreville, le 15 novembre 2021 (Dépêches 241). Les résultats de la Task Force sur la dette intérieure viennent de révéler de nouveaux scandales. Parmi lesquels, des surfacturations dans l’achat des cliniques mobiles dont seulement 4 ont été livrées sur les 20 commandées et payées par l’Etat.  

C’est le nouveau scandale qui agite l’opinion ces dernières heures. Alors que le 12 septembre 2018, la ministre de la Santé de l’époque, Denise Mekam’ne réceptionnait 4 cliniques mobiles, 16 de cette même commande n’ont jamais été livrées bien que l’Etat ait déboursé la bagatelle de 3 milliards de Fcfa pour leur acquisition. Selon les récentes révélations de la Task Force sur la dette intérieure instaurée en juin 2020, il semblerait que l’on soit dans un vaste réseau de surfacturation et de détournement des deniers publics. 

Le quotidien L’Union du 11 novembre indique que ces camions à conteneurs médicalisés ont été facturés 150 millions de fcfa l’unité. Soit un total de 3 milliards de fcfa pour les 20 engins. Une véritable arnaque, d’autant que ces cliniques mobiles sont proposées à 40 millions sur le marché. Le tout aurait donc coûté 800 millions de FCFA. Il revient dès lors à la justice de saisir les personnalités impliquées dans ces soupçons de détournements des deniers publics. 

Ces personnalités tapies dans les arcanes du pouvoir qui agissent souvent en toute impunité au grand dam des populations défavorisées. Point besoin de rappeler que la politique du discours vain ne peut perdurer. Car elle n’a pour seul effet que celui de  nourrir la grogne sociale.

Pour mémoire, l’arrivée de ces cliniques mobiles avait été annoncée par le président de la République Ali Bongo Ondimba lors de son adresse à la nation du 31 décembre 2017. L’objectif était  que ces engins dotés d’une technologie de pointe  sillonnent les 9 provinces du Gabon rendant ainsi accessible l’offre de soin aux populations de l’arrière pays. 

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