Disparition des 16 cliniques Mobiles : le silence complaisant de Nkea Ndzigue, le chantre de la politique de Tolérance Zéro

Libreville, le 23 novembre (Dépêches 241). Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Nkea Ndzigue, s’est emmuré dans un silence depuis le scandale des 16 cliniques mobiles disparues. Alors qu’un baron du gouvernement pourrait être impliqué, le chantre de la politique de Tolérance Zéro semble avoir perdu de sa superbe. 

Depuis le scandale de la disparition des 16 cliniques mobiles récemment révélé par la Task Force sur la dette intérieure, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption n’a toujours pas réagit. Une attitude très éloignée des sorties tonitruantes dont nous a souvent habitué celui qui, bon gré mal gré, tente de conduire une politique de la Tolérance Zéro à l’égard de la corruption au Gabon. 

Une attitude pour le moins curieuse, d’autant que  le membre du gouvernement mettait en garde, en septembre dernier, toutes personnes qui se rendraient coupables de détournement des deniers publics. Et lui de préciser sur son compte twitter, que « tous les coupables seront soumis à la rigueur de la justice » avait-il déclarer.  

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Le silence dans lequel se vautre actuellement Francis Nkea Ndzigue est-il représentatif de la rigueur de la justice dont il faisait allusion ? La récréation est-elle terminée ? Le ministre de la Lutte contre la Corruption pense t-il actuellement la politique de la Tolérance Zéro telle demandée par le président de la République est-elle rigoureusement appliquée ? Si oui qu’est ce qui bloque ? Pourquoi donne-t-il l’impression que ces mises en garde ne sont que des mots et rien que des mots sans réelles intentions ? 

Il ne fait en effet aucun mystère de ce que plusieurs cas de détournement de deniers publics perpétrés ces derniers temps sont l’œuvre des personnalités émargeant au sommet de l’Etat.  Quoique présumée innocente, cette affaire de disparition de 16 cliniques mobiles, éclabousse à tout le moins un membre du gouvernement, en l’occurrence Denise Mekam’ne. Cette dernière occupait le poste de ministre de la Santé au moment des faits. Elle succède depuis deux ans à Francis Nkea, au ministère des Relations avec les institutions et Autorités administratives indépendantes. 

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Confidence pour confidence, Denise Mekam’ne est la plus ancienne du gouvernement, puisqu’elle l’intègre en 2006, bien avant le début du magistère d’Ali Bongo Ondimba. Elle est donc à juste titre considérée comme une baronne du régime. Est-ce pour cette raison que le ministre de la promotion de la bonne gouvernance se terre dans un silence inhabituel ? Au demeurant, quelle est la plus value de Francis Nkea au gouvernement si ni les recommandations, ni les injonctions ne participent guère à faire reculer la corruption devenues endémique dans notre pays ?

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