Affaire Ali Bongo-Appel à Agir: le tribunal se prononcera le 25 février

Il faudra attendre le 25 février pour savoir si la justice soumettra Ali Bongo à un expertise médicale ©DR

Libreville, le 22 janvier 2022 (Dépêches 241). Plusieurs fois débouté par une justice supposément partisane, le Collectif Appel à Agir qui émet des doutes sur les capacités physiques et cognitives du chef de l’Etat à diriger le pays depuis son accident vasculaire cérébrale (AVC) survenu en 2018,  souhaite qu’Ali Bongo soit soumis à une expertise médicale. Au terme  de l’audience du 21 janvier, la Cour de Cassation a renvoyé son délibéré au 25 février 2022.

C’est une affaire vieille de deux ans. Et pourtant, il faudra encore ronger son frein avant de  connaître son épilogue. Pour cause, la Cour de cassation à renvoyé au 25 février 2022, son délibéré sur l’affaire qui oppose le président de la République Ali Bongo Ondimba au collectif Affaire à Agir. Ce collectif composé de 10 personnalités de l’opposition et de la société civile qui émet « des doutes légitimes » quant aux capacités physiques et cognitives du chef de l’Etat à diriger le Gabon depuis son accident vasculaire (AVC) survenu en octobre 2018, rappelle Elza-Ratchuelle Boukandou membre du collectif. 

D’où l’idée de soumettre le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba à une expertise médicale, afin de déterminer s’il est apte à continuer à présider aux destinées du pays. « Irrecevable. C’est l’unique argument que les avocats d’Ali Bongo, tous recrutés par Brice Laccruche Alihanga (BLA) en son temps, ont opposé à Appel à Agir devant la Cour de Cassation », regrette le  collectif des 10 requérants auquel appartient également Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, par ailleurs vice-président de l’Union nation. Pour lui,  le chef de l’État fait lui-même la démonstration de son incapacité manifeste à diriger ce pays.  

« A l’écouter, le discours d’Ali Bongo du 31 décembre 2021 nous a donné raison. Il reconnaît lui-même qu’après son AVC de 2018, il n’était plus en capacité et il a remercié toutes les personnes qui l’ont aidé à rester au pouvoir. » tance-il,  non sans remettre quelque peu en cause l’indépendance de la justice. « La Cour de Cassation ne peut ne peut ne pas nous donner raison, sauf à vouloir faire partie des gens qu’Ali Bongo a remercié », lance-t-il à la sortie de l’audience. Reste alors à la justice à se prononcer définitivement sur cette affaire qui a déjà connu plusieurs rebondissements. 

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