Port-Gentil: les taximen en grève dès lundi pour dénoncer le racket sauvage des forces de l’ordre

Les taxis de la commune de Port-Gentil entrent en grève pour protester contre le racket ©DR

Libreville, le 21 mars 2022. (Dépêches 241). La Fédération Gabonaise des Syndicats des Transporteurs et Assimilés (FEGASTA) observe un mouvement d’humeur depuis ce matin en raison du racket intempestif des policiers. Une situation pénalisante, d’autant que ces opérateurs économiques doivent dans le même temps s’acquitter du paiement des patentes et des numéros de portière.

Ils ont décidé de paralyser la cité pétrolière ce lundi 21 mars 2022. En effet, les taximen de la ville de Port-gentil observent un mouvement d’humeur ce jour, en raison du racket intempestif des policiers. « C’est un ras-le-bol généralisé des taximen et même des populations victimes de ces rackets », a indiqué Albert Bernard Bongo Essono, le porte-parole des grévistes, rapporte Gabonactu.

Cela dit, les syndicalistes ont pris le soin d’alerter le Gouverneur de la province de l’Ogooué maritime Paul Ngome Ayong, sans que ce dernier ne trouve véritablement de solutions aux problèmes de ces taximen. « Alors que le gouverneur a ordonné 10 jours d’accalmie, les policiers et gendarmes sont passés à l’offensive en déployant plus d’agents dans certains endroits devenus quasiment infranchissables », a déploré le syndicaliste.

Ce mouvement d’humeur des syndicalistes paralyse en effet la capitale économique du pays. Ce d’autant que plusieurs quartiers de ville de Port-gentil ne seraient plus desservis par les taxis de la ville. Selon les syndicalistes, l’objectif de cette grogne est entre autres d’alerter les autorités de Libreville. « Notre mouvement a pour but d’interpeller les autorités de Libreville », renchérit Albert Bernard Bongo Essono dépité par l’impuissance du gouverneur de province.

Pour rappel, la ville de Port-Gentil compte environ 2 000 taxis et 1 300 sont adhérents de la FEGASTA. Alors que ces opérateurs économiques doivent dans un proche avenir s’acquitter du paiement des patentes et des numéros de portière, ces derniers comptent sur la diligence des autorités de Libreville.

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