Rupture des antiretroviraux: Les PVVIH exposés à la mort sous l’indifférence du gouvernement

Ossouka Raponda et son ministre de la Santé sont-ils insensibles à la mort qui guette les PVVIH ?  ©DR

Libreville, le 30 mars 2022-(Dépêchés 241). Depuis plusieurs mois, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ne reçoivent plus leurs antirétroviraux. Certaines langues se délient au sein du ministère de la Santé et des Affaires sociales, affirmant que cette rupture serait due aux tensions de trésorerie que connaît l’État actuellement. Une explication qui laisse pantois certains observateurs, au regard des milliards de FCFA mobilisés pour la pandémie de Covid-19. 

Le sujet est ultrasensible dans les couloirs du ministère de la Santé et des Affaires sociales. En effet, certaines sources affirment que les personnes vivant avec le VIH ne reçoivent plus leurs antirétroviraux depuis 11 mois. Pour cause, les caisses de l’État auraient été vidées par la vie dispendieuse de certains dirigeants du copil dans le cadre de la lutte contre la covid-19.

Du coup, les PVVIH sont exposées chaque jour un peu plus à la mort sous l’indifférence du premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et de son ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong. C’est donc la peur au ventre que vivent désormais les PVVIH. A la Direction générale de la prévention du Sida, une source citée par L’Union indique « qu’il n’y a pas d’argent pour acheter les AVR ». 

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Les PVVIH sont donc tenues de résister, mais l’on ne sait pour combien de temps encore quand un membre d’un des CTA de la Capital nous a fait savoir que cette pénurie n’est pas prête d’être réglée. Pire, certains médecins remettraient même à certains patients des médicaments avariés. « Ce n’est pas demain que cette affaire sera résolue apparemment. Et la meilleure est que les médecins donnent aux patients une boîte en cours de validité avec une boîte ayant expirée. On leur dit de prendre un comprimé de chaque » a-t-elle dénoncé. 

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Compte tenu de l’indifférence des autorités face aux cris d’alarme de ces malades, il se susurre que ces derniers seraient sur le point d’organiser un sit-in dans les jours à venir, devant les bureaux du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, dans le but d’exprimer leur ras-le-bol. 

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