Gabon: vers un nouveau «TsunAli» au sommet de l’Etat ?

Ali Bongo Ondimba serait décidé a apporter plusieurs changement au sommet de l’Etat qu’il s’agisse de son cabinet, du gouvernement ou encore du PDG © DR

Libreville, le 26 août 2022-(dépêches 241). À quelques mois de l’élection présidentielle au Gabon, les relais médiatiques de la Présidence de la République distillent dans l’opinion, l’imminence d’un remaniement au sommet de l’État. Si le nom de l’éternel Alain Claude Billie Bi Nze est évoqué avec insistance pour succéder à Ossouka Raponda, celui de Noureddin Bongo serait en pôle position pour prendre les commandes de la campagne électorale en cas de candidature d’Ali Bongo.

Il se susurre depuis quelques semaines, qu’une valse de hauts fonctionnaires  serait en gestation au Palais du bord de mer. Un « TsunAli » comme nous a souvent habitués le chef de l’État et dont le premier acte aurait été posé le 24 août, avec l’épuration de la garde rapprochée du président de la République au sein de la Garde Républicaine (GR). Ce chamboulement ayant été marqué par  l’éviction du Colonel Jean-Luc Ndong Amvame, du poste de commandant en chef en second de la GR, par ailleurs  l’un des  proches collaborateurs d’Ali Bongo du temps de sa convalescence post-AVC. 

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Si dans sa  parution du 11 août dernier, le quotidien L’Union a révélé que lors du conseil des ministres tenu la veille, le chef de l’État a jugé insuffisant les résultats de l’équipe gouvernementale conduite par Ossouka Raponda, certains observateurs soupçonnent Ali Bongo de vouloir s’entourer des hommes et des femmes d’expérience, à même de l’aider à conserver le fauteuil présidentiel à l’issue du prochain scrutin présidentiel. 

À cet effet, le nom d’Alain Claude  Billie Bi Nze est évoqué avec insistance. L’actuel ministre de l’énergie et porte-parole du gouvernement serait pressenti pour succéder à Ossouka Raponda. La « Reine des Mpongwe », ne rassure pas quant à sa capacité à freiner la montée en puissance de l’opposant Barro Chambrier dans l’Estuaire. 

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Cette mission pourrait être confiée à Jean Eyeghe Ndong au regard  de sa grande popularité dans son bastion du 2ème arrondissement de Libreville réputé hostile à Ali Bongo. L’ancien lieutenant de Jean Ping a d’ailleurs  récemment confié qu’il ne se fera pas prier pour soutenir le fils d’Omar Bongo si ce dernier sollicite un 3ème mandat. Dans le Woleu-Ntem, où le Parti démocratique gabonais ne peut plus compter sur la fourberie de Ndemezo’o Obiang, Ali Bongo serait tenté de sortir des placards François Engongah Owono, un ancien Rénovateur qui lui est resté fidèle et notable politique PDG du département du woleu. L’actuel sénateur fait actuellement parti des bons plans d’Ali Bongo pour occuper la Primature en cas de limogeage d’ Ossouka Raponda.

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Récemment, les relais médiatiques de la Présidence de la République ont préparé l’opinion à un possible retour de Noureddin Bongo Valentin. L’actuel conseiller stratégique d’Ali Bongo au sein du PDG serait plébiscité « pour  diriger la campagne du Président de la République en vue de l’élection présidentielle prévue en 2023», rapporte les sites internet proches du Palais, Focus groupe média

Dans un autre sens, s’agissant de possible future équipe gouvernementale, Ali Bongo aurait à l’esprit de monter un équipe dans un savant mélange entre des proches soldats d’Ali Bongo Ondimba éloignés des affaires un temps soit peu et les jeunes qui ont récemment pris leur quartier dans le coeur du pouvoir de Libreville. Notre confrère Gabonreview croit savoir que  « le gouvernement annoncé serait une «mixture»  d’anciens Rénovateurs (courant intra PDG de la fin des années 80 et de la décennie 90) et de membres de la «Young Team». Il est question de bâtir une équipe multigénérationnelle. Après l’absence d’un réel brio des jeunes, cette idée s’impose presque naturellement », a-t-on pu lire. 

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Le moins qu’on puisse dire, est que le chef de l’État fourbi ses armes en vue des prochaines échéances électorales. Dans le même temps, l’opposition qui semble fragilisée, délestée de plusieurs de ses cadres, soupçonne le parti au pouvoir d’annihiler tout initiative favorisant la transparence électorale. 

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