Libreville, le 29 septembre 2022 – (Dépêches 241). La directrice du Centre de Traitement Ambulatoire de Nkombo (CTA), structure spécialisée dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH-SIDA, est accusée de se faire de l’argent sur le dos des malades.
L’indécence a atteint son paroxysme au centre CTA de Nkembo. Cette structure sanitaire publique spécialisée, est accusée de pratiquer des coûts élevés des examens de lutte contre le VIH-Sida, notamment le CD4.
Cet examen indispensable à la prise en charge des malades, permet au médecin de connaître l’état des défenses immunitaires et aide à prévoir les risques de complication et d’infections opportunistes. En effet, l’examen de CD4 toujours facturé sans CNAMGS au CTA de Nkembo, est au prix de 15000 FCFA. Or, le même examen, cette fois couvert par l’assurance CNAMGS, ne coûte que 8500 FCFA à la clinique privée de la directrice du CTA de Nkembo, une structure haut de gamme, qui surplombe le quartier Dragage, dans le 6ème arrondissement de Libreville.
Tout naturellement, les malades sont dirigés dans cette clinique au grand bonheur de sa directrice qui agit en toute impunité. « Ici au CTA de Nkembo l’examen de CD4 est à 15000 sans CNAMGS, donc on nous envoie systématiquement vers une clinique à Dragage, dans Nzeng Ayong, et là-bas c’est à 8500. Pourquoi ne pas nous servir à Nkembo avec la CNAMGS ? », s’interroge une malade, visiblement dépitée.
Autre fait à souligner, le CTA de Nkembo a limité les services de la CNAMGS à deux jours dans la semaine (Mardi et Jeudi), au mépris des instructions des plus hautes autorités au premier rang desquelles le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Gageons que le ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong prendra toutes les dispositions pour mettre un terme à cette infamie.
