
Libreville, le 4 octobre 2022 (Dépêches 241). C’est le 12 janvier 2020 que l’opinion a pris connaissance de la disparition d’Anderson Rinaldi Abaga Ngoua, 5 ans au moment de ce triste événement. Une histoire qui n’a d’ailleurs pas laissé la toile gabonaise insensible, et qui suscite encore aujourd’hui des interrogations.
Bientôt 3 années que le petit Rinaldi est porté disparu sans que les recherches n’aient été en mesure de situer d’une part la famille de cet enfant, d’autre part l’opinion, sur ce qui est advenu de “Bébé Rinaldi“, le petit nom attribué à l’enfant le plus recherché au Gabon à l’heure actuelle.
A titre de rappel, notre confrère l’Union, dans sa parution du 20 Juin 2020 indiquait ce qui suit : « Plusieurs individus suspectés d’avoir un lien avec cette affaire se trouvent actuellement en détention préventive à la prison centrale d’Oyem. Il s’agit des Gabonais Roland Asseko Ella, Ulrich Lionel Nguema, Blanche Okome (gérante de bar) et du Camerounais Parfait Messie (qui aurait aperçu l’enfant à Olam, en compagnie de son oncle Arsène Lewis Bekui Ebang, considéré comme le commanditaire de l’enlèvement et qui continue à nier les faits depuis sa cellule du pénitencier d’Oyem » a-t-on pu lire.
Des informations qui ont laissé penser à l’opinion que cette affaire connaîtrait rapidement son épilogue compte tenu des nombreuses révélations. Sauf que ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui, ce qui a naturellement suscité des interrogations sur la suite de l’enquête menée par le parquet d’Oyem en ce temps.
Peut-on alors penser que l’affaire est classée sans suite en observant l’absence de communication du parquet de la République ? Qu’en est-il des suspects? “Bébé Rinaldi” a-t-il été victime d’assassinat avec prélèvement d’orgaes et son corps enterré pour cacher les preuves comme le pensent plusieurs compatriotes sur les réseaux sociaux ?
Il n’échappe à personne aujourd’hui que les Forces de Police Nationale ont depuis peu mis à contribution les internautes pour identifier et retrouver des individus recherchés par ses services, une méthode qui porte des fruits compte tenu des résultats positifs. Le même dispositif de recherche ne devrait-il pas s’appliquer au cas “Rinaldi” afin d’accroître les chances d’être (enfin) retrouvé ? Ou est-ce simplement trop tard ? La question reste entière.