Gabon: les employés de G4S esclavagisés par leur direction

Pascale Wakili le directeur de G4S le responsable présumé de la maltraitance des employés de son entreprise ©DR

Libreville, le 5 octobre 2022 (Dépêches 241). Absence d’équipements adaptés et de contrat de travail, salaires dérisoires, impayés depuis plusieurs mois, les agents de la société de sécurité dénommée G4S, vivent un véritable calvaire. Dans un manifeste publié sur la toile gabonaise, les agents de la société de sécurité dénoncent leurs conditions exécrables de travail et le mépris dont la direction fait montre à leur égard. 

Martyrisés depuis de nombreuses années, les agents de la société de sécurité dénommée G4S, ont décidé de rompre le silence. Sous couvert de l’anonymat, ils se disent « esclavagisés ». Pour preuves ils révèlent que  « des salariés travaillent depuis plusieurs mois voire des années sans réel contrat de d’embauche, les équipements de protection individuels sont rares, il n’y a pas de bulletin de salaire pour des salaires du reste dérisoires digne du temps de l’esclavagisme payés parfois par Airtel Money  » a-t-on pu lire dans un manifeste publié sur facebook. 

Une situation qui semble ne pas émouvoir le responsable de l’entreprise, qui selon certaines sources, s’oppose à l’idée d’améliorer les conditions de travail des employés tout comme à celle d’augmenter les salaires de ces derniers.  «  Le patron de l’entreprise a préféré perdre un marché de 90 millions de FCFA par an avec le Terminal du port d’Owendo parce qu’il refusait d’augmenter les salaires des agents  » poursuit le manifeste publié par les salariés de l’entreprise. 

Contacté par la rédaction de Dépêches 241, un responsable de l’entreprise n’a fait montre d’aucune once d’intérêt pour le sujet. Une attitude qui semble consacrer le mépris de la direction représentée par Pascale Wakili à l’égard des employés. Une attitude qui devrait du reste interpeller le ministre de l’Intérieur, lequel a émis récemment le souhait de réglementer ce secteur aujourd’hui occupé par des entreprises telles que G4S qui violent allègrement les droits des employés et les textes en vigueur.  

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