Libreville, le 24 octobre 2022 (Dépêches 241). Quelque jours après la sortie de Guy Patrick Obiang, conditionnant l’organisation des caravanes médicales par une autorisation préalable de la tutelle, le Dr Wenceslas Yaba organisateur par le biais du Samu Social, de plusieurs caravanes est sorti du silence. Pour ce dernier, il n’est nullement question de demander une permission à qui que ce soit, surtout quand il faut « faire du bien à son prochain ».
Dans un communiqué du service communication du ministère de la Santé et des Affaires Sociales, le ministre Guy Patrick Obiang avait rendu publique ce qui désormais serait la condition pour l’organisation des caravanes médicales. « Conformément aux dispositions du décret 000241/PR/MSF du 04 octobre 2018 réglementant la pratique de la médecine itinérante en République Gabonaise, l’organisation de ces caravanes requiert au préalable l’autorisation du Ministre chargé de la Santé », précise le communiqué.
Une situation qui a surpris plus d’un en ce qu’elle ne portait en elle aucune pertinence, surtout lorsqu’on sait que plusieurs Gabonais, y compris ceux de la capitale, éprouvent d’énormes difficultés à se faire soigner en raison d’un système de santé agonisant. Une anomalie réparée en partie par les caravanes organisées çà et là par le Samu Social du Dr Wenceslas Yaba à travers le pays.
Une réalité qui a tout simplement conduit Wenceslas Yaba, coordinateur général du Samu Social Gabonais, à battre en brèche et balayer d’un revers de la main la condition donnée par le ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick Obiang. « Je répète, ne demandez jamais, jamais, jamais la permission pour faire du bien à votre prochain. Faites-le tout de suite sans préavis », a-t-il indiqué.
Pour d’aucuns, cette mesure est étrangement taillée sur mesure pour restreindre l’activité du Samu Social Gabonais, lequel écume les localités du pays pour prodiguer des soins gratuits aux populations abandonnées et laissées pour compte par la politique de Guy Patrick Obiang.
