PDG: quand Karine Arissani la «soldat têtue» marque à nouveau contre son camp

Arissani et sa bande des « soldats têtus » du temps de son militantisme tapageur et intempestif ©DR

Libreville, le 25 octobre 2022-(Dépêches 241). Tombée en disgrâce en 2020 en raison de son militantisme tapageur et intempestif sur les réseaux sociaux, la figure de proue des soldats têtus, Karine Arissani, vient à nouveau de désavouer son camp politique qui, selon elle, a brillé par un « échec total » lors de la récente visite du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba dans la ville de Port-Gentil. 

Elle a cru bon de désavouer son camp politique en pointant l’échec supposément cuisant de la récente tournée du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba dans la province de l’Ogooué-Martine. En effet, « la réprobatrice de fortune au militantisme tapageur », Karine Arissani, s’est fendue d’une diatribe sur sa page facebook au travers de laquelle, elle déverse un tissu d’insanités maquillées en soutien au chef l’Etat, mais qui a surtout eu le mérite de rappeler à l’opinion, que la patronne des « soldats têtus » n’a manifestement rien retenue de sa suspension de la chancellerie des ordres du PDG en juillet 2020, en raison de son « activité récurrente et intempestive sur les réseaux sociaux »

Un tantinet moralisatrice, l’ancienne assistante commerciale, propulsée dans les arcanes du pouvoir pour sa seule appartenance au parti des masses, tire à boulets rouges sur les organisateurs de la visite du chef de l’Etat concernant les chantiers en cours dans la cité pétrolière. « Lorsque le chef se déplace, tout doit être prêt, revu au peigne fin. Avant tout déplacement, les collaborateurs, après une mission de vérification technique sur le terrain, doivent dire la vérité et davantage donner la bonne information au chef. Lorsque le chef se déplace, cela doit être pour la phase inaugurale et non pour les vérifications », pointe Karine Arissani. 

Clairement, c’est toute la politique du chef de l’Etat, vantée ostensiblement par son mouvement les « soldats têtus » qui est remise en cause. « Lorsque le chef se déplace, on suppose que tout est fini et fin prêt. On ne peut pas faire déplacer tout un chef d’Etat, président de la République pour une vérification des travaux. Si le chef est obligé de lui-même tout vérifier, cela s’apparente à un désaveu et un échec total », a-t-on pu lire. 

La disgrâce étant la récompense de l’excès, Karine Arissani a été placée au ministère de la Culture après son limogeage de l’Agence de régulation des transports ferroviaires (ARTF) en mai 2020 en qualité de simple conseillère. Cette nomination au relent de sanction n’a manifestement pas freiné la promotrice de l’organisation risible des « soldats têtus ». Tout se passe comme si cette dernière était habitée par une envie viscérale de s’auto saborder quand on sait que ces frasques et son attitude inconséquente l’ont éloigné d’un statut de potentiel ministre.  

Faut-il voir en cette sortie de Karine Arissani, une occasion de se faire voir, d’attirer à nouveau l’attention sur elle à quelques mois de l’élection présidentielle ? Le moins que l’on puisse dire est que Karine Arissani vient de lâcher un camouflet contre le parti au pouvoir. Une véritable incurie pour celle qui s’est donnée pour mission de défendre becs et ongles la politique d’Ali Bongo Ondimba. Autant dire que la réputation de « réprobatrice de fortune » affublée à Arissani est loin d’être usurpée. Reste à savoir comment cette maladresse sera prise au sein du directoire du parti dans un contexte ou le Sécrétaire Générale Steeve Nzegho a appelé tous les militants à l’unité.

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