Voie de contournement de l’aéroport de Libreville: les familles impactées crient au scandale

Le Comité local de réinstallation pour la construction d’une route et bretelle d’accès au nouvel aéroport international Léon Mba et les PAP lors de leur sortie, le 23 octobre 2022 à Libreville. © D.R.

Libreville, le 25 octobre 2022 – (Dépêches 241). Le feu couve entre GSEZ Airport, le Comité local de réinstallation pour la construction d’une route et bretelle d’accès au nouvel aéroport international Léon Mba et les Personnes affectées par le projet (PAP). Les raisons, l’opacité qui règne sur le processus de compensation des personnes impactées et les indemnisations dérisoires et insignifiantes imposées par GSEZOlam

Injustice, traitement dégradant, humiliation, tels sont les termes utilisés par les Personnes affectées par le projet de contournement de l’aéroport exécuté par Gsez. Ces derniers composés d’exploitants agricoles et propriétaires des infrastructures, parcelles résidents dans les quartiers Camp de Gaulle, Alibandeng, Akiliba et Okala-Mikolongo, dans le 1er arrondissement de la Commune de Libreville, dénoncent depuis quelques jours, avec énergie, l’attitude du concessionnaire de l’aéroport international de Libreville par rapport aux propositions faites sur les compensations, indemnisations et restauration du niveau de vie et les moyens de subsistance des victimes du projet précité. 

Le 22 octobre dernier, c’est au cours d’un point de presse que ces derniers ont exprimé leur mécontentement. Un mécontentement né des agissements de GSEZ Airport qui n’a pas respecté certains préalables. « Au cours de la réunion présidée par madame la gouverneure à l’auditorium du ministère de l’Économie, le 22 septembre 2022, nous avons sollicité officiellement le retour des résultats de nos réclamations sur la liste individuelle des biens recensés par le cabinet Insuco ; ladite réclamation n’a jamais eu de suite favorable. Deux semaines plus tard, nous avions été invités pour les compensations sans que nous soyons édifiés sur les montants alloués à chacune des personnes impactées », ont affirmé les plaignants à nos confrères de GabonReview. 

Un non-respect des engagements auquel vient se greffer des compensations financières imposées par le promoteur ne prenant appui sur aucune réelle expertise des investissements de chacune des familles impactées. « La perte des locataires bien avant le relogement ou la compensation financière des propriétaires (depuis le mois d’août 2022) ; le non-respect par le promoteur de la promesse du paiement de trois mois de loyers aux locataires qui n’ont reçu que 120 000 francs CFA alloués à leur déménagement ; les compensations financières enjointes aux propriétaires après les deux évaluations faites par les agents de l’ANUTTC, du ministère des Travaux publics et de l’Agriculture ne correspondent pas à la valeur réelle des infrastructures qui varient entre 1,4 et 20 millions de francs CFA selon la valeur de la maison et sans transparence », a-t-on pu lire.

C’est au regard de cette situation foncièrement « injuste, dégradante et inhumaine », que le Comité local de réinstallation pour la construction d’une route et bretelle d’accès au nouvel aéroport international Léon Mba et les Personnes affectées par le projet (PAP) ont interpellé le président de la République afin que ce dernier intervienne de façon urgente « pour éteindre ce foyer de tension qui s’annonce et susceptible d’amener les populations à la violence », ont indiqué les plaignants.

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