Libreville: de la pluie, des inondations, de l’eau dans toute la ville sauf dans les robinets

Plusieurs quartiers de la capitale ont été inondés par les eaux des pluies diluviennes ©️DR montage Dépêches 241

Libreville, le 27 octobre 2022 – (Dépêches 241). Alors qu’il s’abat depuis des semaines sur la capitale gabonaise des pluies diluviennes, les populations du Grand Libreville sont toujours confrontées à des pénuries d’eau potable dans leurs robinets. Ces derniers sont toutefois, mais abondamment servis en eaux de pluie qui s’invitent dans leur ménage et quartiers. À en croire les autorités en charge de la question, la ruée vers le précieux liquide n’est pas près de s’arrêter. 

Depuis plusieurs semaines, des pluies diluviennes aux conséquences parfois dramatiques s’abattent sur Libreville, la capitale gabonaise. Avec une pluviométrie estimée 3000 m3/an selon la FAO, notre sol est gorgé d’eau. Il y en a partout, mais excepté dans les robinets des ménages des Gabonais. En effet, Libreville est confronté à des difficultés d’approvisionnement en eau potable, et le phénomène est bien plus présent dans les quartiers sous-intégrés. 

C’est notamment le cas à Avea, un quartier populaire du 2e arrondissement de Libreville, où un habitant confiait au micro de Radio France Internationale (RFI) en avril 2021, que la pénurie en eau potable dans cette partie de la capitale dure depuis plus de 15 ans. « Depuis, rien n’a changé. Seules quelques gouttes sont disponibles à la fontaine publique du quartier.  Tout le monde se ravitaille ici. Je peux dire que si l’on n’avait pas ça, cela serait le calvaire », a-t-on pu lire. 

Si la question de l’accès des populations à l’eau potable est érigée au rang des priorités du Gouvernement, le ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, Alain Claude Bilié-Bi-Nze a récemment affirmé que les populations doivent attendre trois ans de plus avant d’avoir de l’eau de façon permanente au robinet. C’est le temps nécessaire, explique-t-il, qu’il faut pour « la finalisation de l’ensemble des chantiers du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et assainissement de Libreville (PIAEPAL) ».  

En attendant, du fait des caniveaux bouchés, de l’absence des bassins versants et d’une politique cadastrale désastreuse, les Gabonais sont servis en eau usée et de pluie consubstantielle aux intempéries dans la Capitale, transformant leur quotidien, un peu plus chaque jour en chemin de croix.

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