Gabon: le président du Syndicat des débrouillards du Gabon privé d’eau et de nourriture durant une garde à vue de 5 jours

une violation des droits de l’homme ? © DR

Libreville, le 27 décembre 2022 (Dépêches 241). Arreté il y a quelques jours, le président du Syndicat des débrouillards du Gabon aurait passé 5 jours sans eau ni nourriture lors de sa garde à vue. C’est ce qu’il a révélé à nos confrère du journal en ligne la fuite infos.

Perçu tantôt comme un activiste, tantôt comme un opposant pour ses dénonciations lors des points de presse, le président du syndicat des débrouillards du Gabon a révélé avoir expérimenté récemment les geôles de la police pour avoir dénoncé les difficultés que les commerçants vivent quotidiennement.

En effet, interrogé par nos confrères du journal La fuite infos, Beyeme Be Nguema Alvaresse, s’est indigné à la suite de son arrestation jugée arbitraire, « j’ai été convoqué puis mis en garde à vue  par les éléments de la sécurité urbaine qui ont signifié à l’ensemble du personnel du commissariat présent ce jour que sur ordre du Directeur de la sécurité publique, je n’avais pas le droit de boire, ni de manger et encore moins de recevoir de la visite de mes parents. J’ai pensé que c’était une blague…j’ai passé 5 jours sans boire ni manger dans les locaux de la police » a-t-il déclaré. 

Une déclaration qui donne froid dans le dos, surtout qu’elle n’a pas fait l’objet d’un démenti officiel de la part du Commandement en Chef des forces de police nationale. À en croire ledit syndicat, le directeur de la sécurité publique aurait abusé de son autorité en le privant de ses droits les plus absolus lors de sa détention.

D’ailleurs, présenté devant un procureur la semaine dernière pour répondre d’une plainte déposée par certains officiers du commissariat incriminé, Alvaresse Beyeme Be Nguema doit sa remise en liberté par l’absence de ces derniers devant la justice d’une part, et surtout par l’absence d’éléments concrets dans le dossier.

Pour rappel, le syndicat des débrouillards du Gabon dénonce régulièrement dans la presse numérique les actes de racket dont sont victimes les commerçants.

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