
Libreville le 2 janvier 2023 – ( Dépêches 241). Le président de la République a tenu son traditionnel discours du nouvel an le 31 décembre dernier. Un discours pendant lequel Ali Bongo Ondimba a indiqué plusieurs mesures dont l’ouverture de plusieurs universités à Mouila, Makokou ou encore Port-Gentil alors que l’université D’Oyo annoncée il y a près de 8 ans n’est toujours pas ouverte.
Comme il est de coutume depuis de nombreuses années, le président de la République s’est adressé à ses « très chers compatriotes » à l’occasion du discours du nouvel an. Une adresse pendant laquelle Ali Bongo Ondimba s’est réjoui des avancées du Gabon qui s’est redressé après la pandémie de la Covid-19 qui a paralysé le pays durant près de 2 ans.
Pour Ali Bongo Ondimba, ce redressement n’a pu se faire sans la volonté manifeste de l’Etat de faire avancer le pays en prenant les décisions qui s’imposent. C’est en cette occurrence qu’en matière d’éducation et pour la rentrée académique prochaine, « plus de 23.000 nouvelles places seront créées dans les établissements primaires. Et de nouveaux établissements d’enseignement supérieur ouvriront leurs portes », a-t-il indiqué. A ce sujet, le numéro un gabonais annoncé l’ouverture prochaine des « écoles provinciales de formation et d’actions sanitaires et sociales de Mouila et Makokou, l’Université des sciences et techniques de la santé d’Okala, l’Université des sciences de l’éducation du Cap Estérias, ou encore l’Université de Port-Gentil », a-t-il annoncé.
Une annonce qui passe mal auprès d’une partie l’opinion, laquelle s’est empressée de classer ces nouvelles promesses dans le même tiroir poussiéreux de toutes ces précédentes annonces frappées du sceau de l’enfumage depuis l’accession du fils d’Omar Bongo à la tête du Gabon. Et sur le plan éducatif, une promesse de Gascon cristallise les opinions. C’est celle de l’Université d’Oyo annoncée en 2015 à l’occasion du discours de l’indépendance. « Au nom des enfants d’Omar Bongo Ondimba, j’ai décidé de céder à l’Etat, à titre gracieux, la propriété située à côté du Camp de Gaulle », avait-il déclaré.
8 ans après, cette propriété n’a jamais été cédée à la jeunesse gabonaise, et l’université qui devait y être érigée se fait toujours attendre. Une réalité qui conduit plusieurs gabonais à considérer cette nouvelle adresse à la Nation comme « Un pur discours de politicien, démagogique. Truffé de promesses électoralistes. Si les autres promesses n’ont pas été tenues par quelle extraordinaire celle-ci seront réalisées ? », s’interroge un compatriote.