Libreville, le 10 janvier 2022 (Dépêches 241). Au cours d’un point de presse organisé ce mardi à Port-Gentil, Féfé Onanga a annoncé se mettre pour un moment en marge des activités du Parti Démocratique Gabonais, qu’il a rejoint il y a quelques mois après avoir soutenu Jean Ping lors de la dernière élection présidentielle. Si l’opposant a souligné que sa décision s’expliquait par le fait qu’il se sentait marginalisé au sein du PDG, certains analystes y ont plutôt vu un coup de colère du néo-PDgiste lequel, espérait secrètement être nommé dans le nouveau gouvernement de Bilié-By-Nze, afin de satisfaire ses appétits pécuniaires.
L’ancien soutien et laudateur zélé de Jean Ping qui avait quitté l’opposition avec fracas en août 2021, pour rejoindre le Parti Démocratique Gabonais tout en promettant une victoire « nette et sans bavure » à Ali Bongo dans la cité pétrolière n’en peut plus de ses nouveaux « camarades ».
A la faveur d’un point de presse tenu étrangement au lendemain du remaniement gouvernemental qui a vu la promotion d’Alain Claude Bilie-By-Nze en qualité de Premier Ministre, Féfé Onanga a réuni la presse pour annoncer la suspension de ses activités au sein du parti au pouvoir. « Nous, groupe ’’Féfé Onanga’’, décidons ce jour, de suspendre nos activités au sein du Parti démocratique gabonais » a-t-il déclaré avant de crier famine et demander auprès du directoire du PDG, telle une aumône, des avantages. « Nous nous mettons à la disposition des plus hautes autorités politiques pour un dénouement heureux pour tous », a-t-il ajouté.
Ces déclarations aux allures de chantage, sous fond de mendicité, consacrent l’idéologie d’un homme instable, dont les postures politiques ne sont en réalité motivées que par l’espoir de recevoir quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Un militantisme de façade dont la forfaiture s’est révélée au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement.
Sans doute, Féfé Onanga attendait, un poste ou une nomination qui ne sont pas arrivés, poussant l’homme dans ses derniers retranchements, au point de se vautrer dans un chantage politique qui n’honore ni le néo-Pédégiste et encore moins la famille politique dont il fait désormais partie. « Nous dénonçons pour ne pas le déplorer le traitement de deux poids, deux mesures infligé aux compatriotes qui ont quitté l’opposition pour gagner le PDG. Il y a ceux qui sont logés à la belle enseigne (nominations aux postes prestigieux, avec des avantages mirobolants), pendant que d’autres sont considérés comme des laissés-pour-compte et traités comme tels », a-t-il fait savoir.
