Libreville le 10 janvier 2023 – (Dépêches 241). Les changements opérés au sommet de l’Etat ce 9 janvier après les nominations d’un nouveau gouvernement, d’un nouveau Premier ministre ont fait émerger une vérité immuable et infrangible. Celle de la prise du pouvoir par la province de l’Ogooué-Ivindo d’une part avec la nomination au poste de Chef du gouvernement d’Alain Claude Bilie-By-Nze et par le maintien de Steeve Nzegho Dieko au poste de secrétaire général du PDG d’autres part. Deux fonctions hautement importantes dans l’échiquier politique en ce qu’elles portent en elles l’essence même du pouvoir gabonais.
Alain Claude Bilie-By-Nze, Premier ministre, Chef du gouvernement, la nouvelle est tombée le 9 janvier dernier en milieu de journée. Si le timing a surpris plus d’uns, en raison du fait que peu s’attendaient à un remaniement de l’appareil de l’Etat, la promotion d’Alain Claude Bilie-By-Nze par contre, n’a décontenancé personne, tant le destin politique de l’élu du canton Ntang-Louli était quasiment tracé.
Aux affaires depuis 2006, Alain Claude Bilie-By-Nze a pris de l’épaisseur pendant le premier septennat d’Ali Bongo avant de définitivement s’imposer comme un acteur incontournable du pouvoir du fils d’Omar Bongo Ondimba. C’est donc une lapalissade de dire que la trajectoire politique d’Alain Claude Bilie-By-Nze tant dans l’opinion que dans le landerneau politique consacre le couronnement d’une « carrière politique endurante, constante et résiliente » aux dires du chroniqueurs Serges Abslow.
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L’arrivée à la Primature de « Billie The Kid », consacre surtout la prééminence de la province de l’Ogooué-Ivindo. En obtenant le prestigieux poste de Premier ministre, ce début d’années 2023 et en gérant le Parti Démocratique Gabonais (PDG) par l’arrivée de Steeve Nzegho Dieko le 9 mars 2022, du reste confirmé le 24 décembre à l’issu du congrès de la Renaissance, la sixième province du Gabon prend du galon.
Elle concentre comme rarement, dans l’histoire pays, le pouvoir décisionnel et ce dans presque tous les domaines. Dans l’administration d’abord, par l’accession à la Primature de l’un de ses fils autant que sur le plan politique par la mainmise sur la maison de Louis de l’ancien président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale du Gabon (CNSS).
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Si d’aucun doutaient du pouvoir actuel de Steeve Nzegho Dieko, ils l’ont eu grandeur nature à travers les conclusions du dernier congrès du parti au pouvoir, par la refonte totale des instances dirigeantes de cette formation politique chère à Omar Bongo Ondimba. 50% des effectifs du secrétariat général du parti a été limogé 9 mois seulement après leur nomination. Des noms importants, tels que le très zélé Michel Philippe Nze ou encore neuf secrétaires nationaux ont également été remerciés. Le tout avec la confiance et la bénédiction d’Ali Bongo Ondimba.
Un changement paradigmatique quand on sait que cette étiquette de province du pouvoir était dévolue au Haut-Ogooué. Pour cette prochaine quête, Ali Bongo Ondimba semble avoir changé son fusil d’épaule et confier son avenir politique à la province de l’Ogooué-Ivindo. Un message fort et une preuve irréfutable de la place actuelle de cette province dans l’échiquier politique nationale.
