Libreville, le 19 janvier 2023 – (Dépêches 241). Depuis quelques jours, l’actualité nationale est marquée par une succession d’assassinats, tentatives d’enlèvements et autres disparitions. De quoi susciter un début de psychose dans l’opinion publique, qui attend une réaction ferme du ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, dont l’une des prérogatives en qualité de patron de la police, est d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
Andeme Chadrina portée disparue le 24 décembre 2022 puis retrouvée morte dans une valise noire le 17 janvier 2023 à Bitam, Leslie Bonnie Mawanga, elle aussi, portée disparue le 15 janvier avant d’être retrouvée morte sur la plage d’Acae. Un audio devenu viral dans lequel une jeune dame prétend avoir échappé à un enlèvement, c’est peu de le dire, l’actualité nationale est depuis quelques jours morose, suscitant l’inquiétude de l’opinion publique, qui ne comprend pas le silence du gouvernement qui semble banaliser ces affaires. « Aucune communication gouvernementale sur les assassinats de ces jeunes Gabonaises. Des audiences dans les cabinets ministériels aux choses et autres de la République d’en haut avec ses ambitions proclamées…On parle de tout, mais du tout de ces deux crimes comme si c’étaient des faits anodins » s’indigne le journaliste Chamberland Moukouama.
Naturellement, dans ce contexte particulier, tous les regards sont tournés vers le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, lequel en sa qualité de premier policier du Gabon, a la lourde mission d’assurer la sécurité des personnes et des biens mais aussi, de rassurer ses compatriotes pour éviter de laisser la psychose s’emparer du pays. Ce d’autant que certaines mauvaises langues, commencent à rappeler que les périodes préélectorales au Gabon, sont souvent émaillées de crimes prétendument commandités par certaines hautes personnalités à des fins mystico-spirituelles.
Dans tous les cas, les populations devraient quant à elles redoubler de vigilance, et faire preuve d’une extrême prudence. Des populations qui attendent en outre une réaction du parquet de Libreville.
