Cameroun: le journaliste Martinez Zogo torturé et crapuleusement assassiné pour avoir fait son travail

le journaliste a été sauvagement assassiné ©DR

Libreville le 23 janvier 2023 – (Dépêches 241).  Le journaliste camerounais Martinez Zogo a été retrouvé mort, ce dimanche 22 janvier, a annoncé le Syndicat national des journalistes du Cameroun. L’animateur et directeur de la radio Amplitude FM avait été enlevé, le mardi 17 janvier, devant un poste de gendarmerie, à Yaoundé.

Le journaliste porté disparu depuis le mardi 17 Janvier dernier a finalement été tué. Le corps a été transporté dans les services spécialisés pour besoin d’autopsie. Il est à préciser que le confrère jouissait d’une popularité à Yaoundé grâce à son émission « Embouteillage » qu’il animait tous les jours et y faisait des dénonciations sur la conduite des affaires de la cité.

Selon le Syndicat national des journalistes du Cameroun, la dépouille de Martinez Zogo a été mutilée et retrouvée dans un état de putréfaction avancé. Dans un communiqué, le syndicat « dénonce un assassinat odieux aux conséquences qui restreignent encore plus la liberté et la sécurité au Cameroun ». Et le communiqué de poursuivre, « Il a été retrouvé dans un état de putréfaction avancé. Il était complètement nu. Il a été conduit à la morgue, après identification par des proches. Les circonstances dans lesquelles le corps a été découvert est un choc parce que nous étions encore en train de nous questionner », a déploré Marion Obam, la présidente du SNJC.

Aussi, dans un communiqué daté du 22 janvier, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi a donné des précisions sur la mort de Martinez Zogo : « Le corps, qui a visiblement subi d’importants sévices corporels, a été transporté à l’hôpital central de Yaoundé, où une autopsie a été immédiatement pratiquée, en vue de son identification » , a-t-il déclaré. Il ajoutera en outre que « le Gouvernement de la République condamne avec la plus grande fermeté cette attaque dirigée contre un homme des médias, et réaffirme que le Cameroun est un Etat de droit, où les libertés sont garanties, y compris la liberté de la presse, et où nul ne peut et ne doit se substituer aux juridictions compétentes, pour se rendre justice » a-t-il déclaré. 

Pour l’heure, le Syndicat national des journalistes du Cameroun a appelé les travailleurs de médias à s’habiller en noir mercredi prochain pour marquer le deuil.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*