
violé en son temps l’article 28 de la Constitution
Libreville le 23 janvier 2023 – (Dépêches 241). Le Premier ministre, chef du gouvernement, Alain Claude Bilie-by-Nze sera présent demain 24 janvier devant les Parlementaires pour son obligation constitutionnelle de déclaration de politique générale. Une promptitude qui tranche avec son prédécesseur Rose Christiane Ossouka Raponda qui avait violé la loi fondamentale en effectuant son exercice constitutionnelle au-delà de la période impartie.
Nommé le 9 janvier dernier à la faveur d’un remaniement gouvernemental, Alain Claude Bilie-by-Nze, nouvel homme fort du régime en sa qualité de Premier ministre, effectuera sa déclaration de politique générale ce mardi 24 janvier telle que le commande l’article 28 de la Loi Fondamentale. Soit deux semaines seulement après sa nomination. Un fait rare pour le souligner en ce qu’il se distingue positivement par sa célérité et sa promptitude quand son prédécesseur Rose Christiane Ossouka Raponda, avait brillé par son incapacité à respecter les délais constitutionnelles. En effet, nommée le 16 juillet 2020, l’ancienne édile de la Commune de Libreville avait violé la loi fondamentale en effectuant sa déclaration de Politique générale le 4 septembre 2020 alors que les 45 jours encadrés par la mère des lois prenaient fin le 30 août.
Une situation qui avait suscité critiques, procès en inertie et incompétence de la part d’une partie de l’opinion et surtout de l’opposition. Une opposition qui une fois le discours de politique générale rendu public, par le truchement de l’honorable Séraphin Davain Akouré, n’avait pas hésité à réduire le travail d’Ossouka Raponda à un « copier-coller sur clé USB ».
Autant dire que Bilie-by-Nze depuis son arrivée à la Primature se distingue par son envie et son désir d’aller, vite et très vite, dans le but de matérialiser la métaphore du Chef de l’Etat. « C’est sur l’accélérateur et non sur le frein que je demande au Gouvernement d’appuyer » avait déclaré Ali Bongo Ondimba à l’occasion de son discours de vœux à la Nation. Attention toutefois, pour le nouveau locataire de la Primature, à ne pas confondre vitesse et précipitation.
Pour rappel, dans le but d’encadrer rigoureusement l’exercice de l’une des fonctions suprêmes de l’Etat, en l’occurrence celle du Premier ministre, le constituant a consacré à l’article 28 le délai imparti au nouveau Premier ministre pour faire son discours de politique générale. « Dans un délai de quarante-cinq (45) jours au plus, après sa nomination et après délibération du Conseil des ministres, le Premier Ministre présente devant l’Assemblée Nationale son programme de politique générale qui donne lieu à un débat, suivi d’un vote de confiance. Le vote est acquis à la majorité absolue des membres de l’Assemblée Nationale », précise la disposition constitutionnelle.