
Libreville le 3 Février 2023 – (Dépêches 241). A la faveur d’une interview parue hier le Coordinateur général du Samu Social Gabonais, s’est livré à cœur ouvert sur notre média Dépêches 241. Entre bilan de l’année 2022, satisfecit et perspectives, le Dr Wenceslas Yaba a surtout souligné un fait marquant de l’année qui vient de s’écouler. Un accroissement extraordinaire du nombre de patients traités par jour. Un accroissement qu’il a assimilé en envahissement en raison du fait que plus de la moitié des patients traités en 2022, ne sont pas, dans les faits, éligibles au Samu Social.
C’est un Dr Wenceslas Yaba, détendu, affable comme toujours et surtout satisfait du travail abattu par ses équipes du Samu Social cette année, qui s’est livré à cœur ouvert dans une interview fleuve pendant laquelle il a fait le bilan de l’année 2022. « Cette année qui vient de s’achever est la plus prolifique du Samu Social. Nous avons effectué 531.000 prises en charges sur l’ensemble du territoire gabonais. Dans 69 localités du Gabon nous avons effectué 160 missions médico-humanitaire »,a-t-il indiqué.
Une affluence inédite et exceptionnelle expliquée par un fait assez nouveau pour le souligner et révélé par le Dr Wenceslas Yaba. « 53 % des 531.000 personnes qui sont venues se faire soigner cette année sont assurées Cnamgs et 30 % assurance privée ». Pour ce dernier, cette nouvelle donne augmente la charge de travail de ses équipes et impacte considérablement le Samu Social en ce qu’elle intègre des patients qui ne sont pas supposés être reçus au Samu Social. « On a examiné, traité et soigné plus 53% compatriotes non éligibles au Samu Social or si plus de la moitié de nos patients ne sont pas censés venir au Samu Social, on ne peut pas parler d’accroissement, nous sommes en situation d’envahissement et cela dans un espace très réduit », a-t-il informé.
Cela dit, nonobstant cette situation d’envahissement patent et manifeste qui a un impact important sur la réduction du financement du Samu Social, le Dr Wenceslas Yaba ne s’est pas montré fataliste. Il a indiqué que c’est avec bonheur qu’il a accueilli ces compatriotes. « Mais ces personnes sont arrivées. Elles sont Gabonaises, on pouvait quand même pas les éconduire. Donc on les a soignées et elles sont même revenues et nous les avons une nouvelle fois prises en charge », a-t-il ajouté.