
Libreville, le 2 mars 2023 – (Dépêches 241). Depuis hier mercredi, Emmanuel Macron co-organisateur du One Planet Summit séjourne à Libreville au Gabon. Cette visite qui intervient à moins de 8 mois des élections présidentielles, est perçue par certains observateurs comme une forme d’ingérence du Chef de l’Etat français dans la politique intérieure Gabonaise. C’est en tout cas le point de vue défendu par l’opposant Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, dans une interview accordée à TV5 Afrique.
Quelques heures après l’arrivée du président de la République Française, Emmanuel Macron au Gabon, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi était l’invité de la chaîne panafricaine TV5 Afrique. Lors de cette interview, le vice-président de l’Union nationale, parti d’opposition a répondu à plusieurs questions touchant l’actualité des relations diplomatiques entre la France et le Gabon.
Si officiellement, le numéro un Français est venu au Gabon dans le but de participer au One Forest Summit, sommet qu’il co-organise avec Ali Bongo Ondimba, dans l’esprit de l’opposant, cette visite d’Emmanuel Macron à la veille des élections générales peut faire l’objet de plusieurs interprétations. Selon Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le séjour Gabonais du président Français peut être assimilé par une certaine opinion à une forme d’ingérence dans les affaires intérieures du Gabon. « La venue de Macron au Gabon peut laisser prospérer dans l’opinion publique, le sentiment que quelqu’un qui n’a pas le droit de s’immiscer dans les affaires intérieures du pays tente de le faire » a relevé l’opposant.
Une situation qui selon Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, pourrait alimenter le sentiment anti-français et exposer la communauté française vivant au Gabon à des violences, en cas de crise post-électorale comme ce fut le cas en 2009. « En 2009, il a fallu protéger la communauté française au Gabon. J’aurais souhaité qu’en 2023 on ait pas besoin de protéger la communauté française au Gabon. Mais je ne pense pas que la visite du Chef de l’Etat français en année électorale, participe de cela» a averti le vice-président de l’Union nationale.