Conflit Homme-Eléphant : Les Woleu-Ntemois optent pour l’abattage systématique des bêtes.

Au cœur de l’actualité depuis plusieurs mois dans notre pays, la problématique du conflit Homme-Éléphant, est devenue une situation très inquiétante pour l’ensemble des populations de l’arrière-pays et celles du Woleu-Ntem en particulier. Lesquelles optent pour un abattage systématique des pachydermes.

Très touché par ce phénomène, les populations du Nord du Gabon ne cachent plus leur ras-le-bol face à cette situation, de plus en plus inquiétante, pour ces dernières car, très souvent victimes de destruction des plantations vivrières et des attaques physiques, de la part de ces pachydermes. L’option des barrières électriques, proposée par Lee White, le ministère des Eaux et forêts ne semble visiblement pas faire l’affaire des populations du septentrion. 

Ces dernières l’ont d’ailleurs clairement exprimé au ministre délégué chargé des Eaux et Forêts, Charles Mvé Ellah, lors de leurs échanges, durant son séjour dans cette région, du 18 au 20 juillet 2021. Des échanges durant lesquels, les victimes venues de tous les coins de la province septentrionale (Ntem, Haut-Ntem, Okano, Haut-Como et Woleu) ont recommandé au gouvernement de prendre « des décisions fortes et courageuses ». Notamment, l’option de l’abattage systématique des pachydermes par plusieurs paysans et membres des coopératives agricoles pour freiner leur activité. 

« Il faut systématiquement tuer les éléphants qui sont en évasion. C’est notre seule option », s’est exprimé un représentant coopérative, venu nombreux à cette rencontre avec le membre du gouvernement. Rappelons que, le ministère des Eaux et forêts, a déjà enregistré 8374 plaintes depuis 2015, faisant état de destruction des cultures vivrières et des attaques physiques par les éléphants. Lesquels attaques ont occasionné 8 décès, entre 2020 et 2021.

Conscient du danger causé par le phénomène, le gouvernement n’est pas resté insensible, face à ces nombreuses plaintes. Il a donc pris à cet effet, plusieurs décisions pour remédier à la situation avec notamment le projet de construction des clôtures électriques et l’indemnisation des victimes.

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