Gabon: Les régies financières menacent de quitter la table des négociations

Sylvain Ombindha Talheywa, porte-parole de la FECOREFI et les membres de l’organisation syndicale pendant l’un de leurs points de presse ©DR

Libreville, 28 juillet 2021 (Dépêches241). La Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI) a tenu un point de presse à Libreville. Au cours de cette rencontre à laquelle prenaient part des organes de la presse nationale et internationale, l’organisation syndicale a menacé de quitter la table des négociations dont le principal interlocuteur se trouve être le gouvernement.

Visiblement en désaccord avec l’attitude du gouvernement qui tend à ne pas améliorer ses rapports avec la fédération des collecteurs des régies financières, ce collectif d’une partie des agents de l’Etat a acté son départ de la table de négociation si les choses ne s’amélioraient pas. « Nous, fédération des collecteurs des régies financières suspendons notre participation au comité technique. Cette décision est un pas qui nous conduira inévitablement à quitter la table des négociations si des correctifs ne sont pas apportés. », a martelé Sylvain Ombindha Talheywa, porte-parole de la FECOREFI.

Pour ces partenaires sociaux de l’Etat, deux textes signés par le Président de la République Ali Bongo Ondimba tardent à être mis en exécution. Il s’agit d’une part du décret « fixant les modalités d’évaluation et d’attribution de l’intéressement spécifique servi aux agents des administrations des douanes, impôts, trésor et hydrocarbures », un texte qui pour les agents des régies financières nécessite le dépassement des objectifs trimestriels.

Le second décret quant à lui, est celui instituant une prime de performance budgétaire, Celui-ci implique donc une atteinte des objectifs par les agents des régies financières. Toute chose qui tend à créer la confusion chez ces agents de l’Etat.

La situation telle que présentée au cours dudit point de presse, présage une entrée en grève générale au sein des régies financières si aucune solution n’est trouvée. Une situation qui pourrait fragiliser inévitablement notre administration.Au regard du climat délétère qui prévaut entre l’Etat et les partenaires sociaux dans quasi tous les secteurs, il serait tant que le gouvernement mette tout en œuvre pour que des solutions idoines soient enfin trouvées dans l’optique, d’éviter en outre, la paralysie de nos administrations génératrices tensions sociales. 

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