
Libreville, le 23 décembre 2021 (Dépêches 241). C’est une nouvelle cuvée d’immigrés clandestins qui vient d’être interpellée par les agents de l’Office central de lutte antidrogue (Oclad). Alors que ces derniers menaient une enquête pour démanteler un réseau de trafiquants de drogue, c’est sur une autre activité tout aussi illicite menée par un même homme, qui a été découverte. Près de 50 clandestins en provenance du Nigéria ont été découverts dans une vieille habitation à Akanda, en attendant d’être déversés dans la capitale gabonaise.
C’est un grand coup de filet que viennent de réaliser les agents de l’Office central de lutte antidrogue (Oclad). Alors qu’ils menaient une enquête visant à démanteler un réseau de trafiquants de stupéfiants qui a pignon sur rue dans la commune d’Akanda, les agents de l’Oclad ont interpellé 48 immigrés clandestins en provenance du Nigeria, planqués dans une vieille habitation au quartier 1er campement.
D’après le quotidien L’Union qui rapporte les faits dans sa parution de ce 23 décembre, cette nouvelle cuvée d’immigrés clandestins compte 40 Nigérians, 6 Togolais (5 femmes, dont une mineure de 12 ans) et 2 Nigériens. En effet, poursuit le confrère, ce réseau serait entretenu par un certain Assogbon Adewale, trafiquant de drogue notoirement reconnu par les services de l’Oclad. Tout porte à croire que ces agents sont manifestement incapables de mettre définitivement ce délinquant hors d’état de nuire, puisque ses différents séjours en maison d’arrêt n’excèdent pas trois mois.
Selon les confidences des clandestins, un chauffeur de taxi du nom de Cyrille Nkoda, déjà stationné derrière la maison où ils étaient planqués, avait la charge de les transporter jusqu’au carrefour Cité des ailes, à raison de 5 000 Fcfa par personne. Et de là, chacun serait récupéré par un de ses proches. Fort heureusement, ce plan a échoué, et les 48 clandestins ont été mis à la disposition de la Direction générale de la documentation et de l’immigration. Sauf que le trafiquant de drogue est toujours en cavale.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Gabon n’a jamais cessé d’être considéré comme un eldorado par plusieurs pays de la sous région, alors même les populations locales s’engouffrent dans un quotidien marqué par une pauvreté devenue endémique.