
Libreville le 25 décembre 2021 ( Dépêches 241). C’est par le biais d’un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Dépêches 241 que le gouvernement quelques heures après avoir été débouté par la Cour Constitutionnelle, a produit un nouvel arrêté n°0685/PM en remplacement de l’Arrêté n°0559/PM annulé par la Marie Madeleine Mborantsuo. Un nouvel arrêté qui, dans le fond, contient exactement les mêmes mesures que le précédent. Affront, bêtises, persistance ou incompétence ? Seule Ossouka Raponda et son gouvernement ont les réponses.
Le gouvernement Ossouka Raponda et par ricochet le ministre de l’Intérieur ont-il tiré les enseignements de la décision rendue ce 24 septembre 2021 par la Cour Constitutionnelle ? Manifestement non, au regard de la réaction dont ils ont fait montre quelques heures seulement après le rendu de la décision de Haute Cour portant annulation de l’arrêté n°0559/PM.
Quelques heures après la décision de la Cour Constitutionnelle, le gouvernement Ossouka Raponda a riposté en prenant un autre arrêté dit N°0685/PM. Une démarche par la volonté selon le communiqué de favoriser la relance économique. « Prenant acte de cette décision et dans le souci de veiller à la relance de l’économie nationale et au retour progressif à une vie normale, le Gouvernement, prend ce jour, l’Arrêté n°0685/PM fixant les nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19, conformément aux dispositions de l’article 5 de la loi n°003/2020 du 11 mai 2020 sus indiquées », a-t-on pu lire.
Une démarche surprenante et curieuse du gouvernement gabonais qui fait dans une démarche autoritaire voire dictatoriale au point de défier et narguer selon toute vraisemblance, les institutions de la République. Après le président de la République, Chef de l’Etat dont ce gouvernement a balayé du revers de la main les recommandations concernant la gratuité du test PCR et le caractère non obligatoire du vaccin, Ossouka Raponda et son équipe s’attaquent désormais aux 9 juges de la Cour Constitutionnelle, en persiflant leur décision.
Surtout qu’invalidée pour vice de forme, en raison du fait le gouvernement n’ait pas informé régulièrement le Parlement des mesures contenues dans l’Arrêté n°0559/PM, on se demande comment en l’espace de 5 heures, le gouvernement a pu cette fois consulter le Parlement pour ensuite pondre le nouvel arrêté n°0559/PM du 25 novembre 2021 fixant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19.