Vente aux enchères d’un masque Fang: Elza Ritchuelle Boukandou révèle que le Gabon a refusé de récupérer ses oeuvres

La présidente du PLC a révélé que le Gabon contrairement au Bénin n’a jamais voulu rapatrier ses oeuvres ©DR

Libreville, le 30 mars 2022-(Dépêches 241). C’est l’événement qui alimente les débats dans notre pays depuis quelques jours. En effet, un masque traditionnel de la communauté Fang du Gabon, a récemment été vendu aux enchères dans l’hexagone, relançant ainsi le débat sur la récupération du patrimoine culturel Africain disséminé à travers le monde. Contrairement à plusieurs autres pays Africains, le Gabon a refusé d’entamer toutes démarches visant à récupérer son patrimoine.

Le 26 mars à Montpellier en France, un masque Fang a été vendu aux enchères pour un montant estimé à plus de 2 milliards de FCFA. Cet événement vient relancer le débat sur la restitution du patrimoine culturel Africain détenu en occident depuis l’époque coloniale. Contrairement aux pays Ouest-africains qui ont pour certains déjà entamé des démarches visant à récupérer lesdites œuvres, l’on apprend que le Gabon a refusé de récupérer les  siennes. 

C’est du moins ce que croit savoir Elza Rituelle Boukandou, vice-présidente du parti politique de l’opposition, Pour le changement (PLC). « Le Gabon a refusé de récupérer ses masques. J’ai assisté à une conférence avec les avocats qui s’étaient constitués pour la défense des pays qui revendiquent la restitution du patrimoine culturel Africain disséminé partout dans le monde », a-t-elle révélé. 

Pour la jeune leader, le Gabon éprouve une certaine  fierté à voir son patrimoine culturel disséminé à travers le monde. Il n’est donc pas question pour notre pays d’entamer une quelconque démarche visant à récupérer ses œuvres qui constituent pourtant un héritage culturel d’importance. « Le Gabon a estimé qu’il est fier d’avoir son patrimoine partout. Même les avocats présents étaient choqués par un tel raisonnement », a-t-elle ajouté.  

Pour rappel, ce masque Fang qui date de la fin du XIXe siècle, est l’un des rares exemplaires survivants de ce type de masque blanc et l’un des plus puissants. Selon plusieurs ethnologues, on n’en connaît qu’une dizaine, et le masque Ngil n’avait jamais été ni exposé ni publié. Ils étaient portés par les membres de la société secrète du Ngil, qui étaient chargés, en particulier, de poursuivre les individus soupçonnés de sorcelleries malfaisantes.

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