Rupture d’antirétroviraux: Déjà 4 mois sans traitements, les personnes vivants avec le VIH dans le couloir de la mort

La rupture des antirétroviraux désormais effective au Gabon est en train de faire des ravages chez les PVVIH ©DR

Libreville le 8 avril 20220 – ( Dépêches 241). 4 mois, c’est en substance le nombre de mois pendant lesquels, les personnes vivant avec le VIH n’ont plus reçu leur traitement. Une attitude incompréhensible au regard des révélations sur les montants alloués dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Une situation qui montre clairement que l’Etat a privilégié le coronavirus au détriment des malades du Sida que Guy Patrick Obiang et sa clique sont en train de conduire tout droit au cimetière. 

La question de la rupture des antirétroviraux qui enfle de plus de plus dans l’opinion et qui semblait n’être qu’une alerte est depuis quelques semaines officielle à telle enseigne que dans un français édulcoré et un tantinet alambiqué, le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang poussé par la pression a fini de reconnaître à demi mots cette réalité. « Il ne s’agit pas d’une rupture des ARV mais plutôt d’une rupture de certaines molécules découlant du protocole de prise en charge antirétrovirale du VIH et du Sida », a-t-il reconnu.  

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Si le patron de la Santé a été contraint à son corps défendant de reconnaître que le traitement des personnes vivants avec le VIH n’est plus le même, et donc qu’il y a une rupture évidente de certains actifs, la réalité sur le terrain est beaucoup plus inquiétante, voire dramatique. « Les gens meurent. On entame bientôt le 4e ou 5e mois sans traitement. Les gens meurent dans le silence. Allez y à mère et enfant ou au Centre Hospitalier de Libreville  en infectiologie, vous verrez des malades du VIH à qui on n’administre que du glucosé », a déclaré une médecin qui s’est confié à Dépêches 241 et qui à chaque jour sous sa responsabilité des PVVIH.

Une situation condamnée par ce médecin qui trouve incompréhensible et inhumain de la part du gouvernement que des gens puissent encore mourir du Sida. « Est ce normal de mourir du sida en 2022 alors que la Zone industriel de Nkok peut produire des antirétroviraux ? Est ce normal que l’on soit en rupture alors que l’office nationale pharmaceutique est là ? », s’interroge-t-il un brin désabusé. 

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Ce dernier d’ajouter que les personnes vivant avec le virus du Sida ont été volontairement abandonnés et sacrifiés sur l’autel de la Covid-19. « Dans cette situation, le seul responsable c’est le chef. Le ministre de la Santé aurait dû anticiper pour prévenir cette catastrophe mais il était malheureusement trop focus sur la Covid-19 », a-t-il  indiqué. 

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