Baisse des salaires à la CNSS: «un raccourcis de mauvais goût» selon le syndicaliste Louis Jocelyn N’goma

Pour  Louis Jocelyn Ngoma la volonté de baisse de salaire est un proposition fantaisiste de la direction ©DR montage D241

Libreville, le 26 octobre 2022 – (Dépêches 241). C’est une épreuve de force qui s’annonce à la CNSS entre Jean Christopher Eyi, administrateur provisoire et les syndicats représentés par Louis Jocelyn Ngoma. Ce d’autant que ce dernier s’oppose  à la baisse des salaires proposée par la hiérarchie, au regard de la mosaïque de mesures prévues par la loi pour sauver les emplois. 

La crise actuelle que traverse la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est manifestement loin de trouver son épilogue. Alors que l’administrateur provisoire Jean Christopher Eyi envisage de baisser les salaires conformément à son plan de restructuration, Jocelyn Louis N’goma, porte-parole des syndicats de la caisse, considère que cette proposition ne doit intervenir qu’après avoir épuisé les solutions de restructuration prévues par la loi. « La baisse des salaires, un raccourci de mauvais goût, au regard de la mosaïque des mesures prévues par la loi, destinée à sauver les emplois. » a-t-il écrit. 

Si le syndicaliste reconnaît que la masse salariale représente une part importante des charges globales de l’entreprise, la baisse des salaires doit intervenir en dernier ressort avant d’envisager un plan social.  « quel est le bilan des réformes initiées à ce jour avant d’évoquer la baisse des salaires comme solution miracle ? », tance-t-il.  

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Avant d’envisager une bagatelle réformes, croit savoir Louis Jocelyn N’goma, il convient d’identifier les causes ayant conduit la CNSS au bord du précipice. « Les principales causes de cette situation sont  à rechercher dans la mauvaise gestion, les embauches inopportunes, la fraude sociale, l’obsolescence du dispositif juridique, les investissements hasardeux, l’absence de contrôle de l’action des Directeurs généraux, l’inefficacité  du conseil d’administration, etc. », pointe-t-il. Non sans préciser que ces mauvaises pratiques ont cours depuis près de 20 ans au sein de cette administration. 

Par ailleurs, en cette période de crise, à travers sa politique de protection sociale, l’Etat à le devoir d’apporter les subventions d’équilibres à la CNSS sans pour autant s’intégrer dans son fonctionnement, en plus d’assurer la supervision et le contrôle, conclu-t-il.

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