
Libreville, le 25 mai 2023 (Dépêches 241). Ce mercredi, le sélectionneur de l’équipe nationale U23 du Cameroun a dévoilé une liste de 30 joueurs présélectionnés pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations de la catégorie. Un coup de bluff dans la mesure où, l’appel interjeté par la Fegafoot suite à la réserve introduite par la Fecafoot auprès de la Caf, préserve la vérité du terrain en faisant du Gabon l’équipe qualifiée pour la Can-U23.
Un jour après la publication de la liste des 29 joueurs présélectionnés par Saturnin Ibela Ignambi, la Fédération camerounaise de Football a, elle aussi, rendu public une liste de 3O joueurs présélectionnés pour un supposé stage en prélude de Can U23 au Maroc. Compétition à laquelle ils ne peuvent en réalité participer, pour avoir été éliminés sur le terrain.
Une démarche assez curieuse de la fédération camerounaise de football, consciente pourtant de ce que la Fegafoot a introduit un recours après la décision rendue en première instance par la Confédération africaine de Football (CAF). Un recours dont les effets juridiques rendent suspensive la décision précitée.
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Mieux, à la lecture du libellé de la décision de la CAF, l’instance faîtière du football africain mentionne clairement que Floris Ndjave, objet de la requête en constatation de l’âge de la partie camerounaise, est bien éligible pour la sélection U23. Un commentaire, qui, sans conteste, fait tomber, comme un château de cartes, l’argumentaire des requérants, et qui décrédibilise l’argument invoquée de « l’erreur administrative ».
La CAF ne pouvant statuer ultra petita en allant au-delà des prétentions du requérant, en ce qu’elle a, de son propre fait, balayé d’un revers de la main les allégations de la Fecafoot, il est plus que probable que l’appel interjeté par le Gabon trouve un écho favorable auprès du jury disciplinaire de la CAF. Dans ces conditions, et au regard de ce qui précède, la démarche séditieuse et pernicieuse entreprise par la Fédération camerounaise est un bluff et un coup de pression à l’endroit de l’instance faîtière du football africain.
Un camouflet pour cette grande nation du football réduite désormais à chercher désespérément une qualification perdue sur le terrain par des méthodes empreintes de fatuité, de perfidie et d’indignité qui cachent difficilement la crise qui secoue le football camerounais.