Libreville, le 28 septembre 2023 (Dépêches 241). Les agents de l’entreprise Intérim Service Plus exerçant au sein de la société Gabon Télécom, menacent d’organiser à partir de lundi prochain, un mouvement d’humeur. Dans un courrier adressé à leur direction, ces jeunes Gabonais dénoncent leur précarisation et leur clochardisation, en violation des dispositions légales en vigueur au Gabon.
Les employés d’Intérim Service Plus détachés auprès de Gabon Télécom sont en colère. Selon nos informations, ces derniers pourraient déposer dans les prochaines heures, un préavis de grève avant d’entamer à partir du lundi 2 septembre un mouvement d’humeur, visant à dénoncer leurs conditions exécrables de travail.
Dans un courrier adressé à la direction d’Intérim Service Plus dont la rédaction de Dépêches 241 a reçu copie, les agents s’insurgent notamment contre leurs salaires jugés dérisoires. « Les salaires varient et restent constants (150 000 à 250 000 FCFA) en fonction de la mission et du poste sans tenir compte du niveau d’étude des employés » soulignent-ils dans la lettre qui dénonce en outre, les entourloupes utilisées par l’employeur pour que les agents n’obtiennent jamais de contrat à durée indéterminée (CDI). « Depuis plus de dix ans pour certains, nous signons des contrats à durée déterminée CDD renouvelables. Ensuite après 23 mois, les contrats sont renouvelables après un mois de rupture obligatoire, afin qu’on ne puisse pas passer en CDI après 24 mois comme le stipule le code du Travail » a-t-on pu lire dans le courrier.
Violation de la loi, mépris et clochardisation de la main d’œuvre gabonaise
Les deux entreprises adeptes de méthodes proches du brigandage et de la filouterie semblent n’avoir aucunes limites dans leur perfidie et leur fourberie, plus que les mêmes agents clochardisés sont contraints de travailler plus de 8 heures par jour en violation flagrante de la loi. « Nous travaillons plus de 8 heures par jour sans aucune prime supplémentaire. Ajouter à cela nous travaillons les jours fériés sans être rémunérés selon les règles du code du travail » conclut la missive.
Une situation qui naturellement interroge. Pour quelle raison les entreprises ISP et Gabon Télécom s’offrent-elles le droit d’esclavagiser les Gabonais ? Ces deux entreprises sont-elles au-dessus de la loi? N’ont-elles pas intégré l’idée que le Gabon est entré dans une nouvelle ère dans laquelle certaines méthodes ne peuvent plus prospérer ? En décidant de mépriser les travailleurs Gabonais, les entreprises ISP et Gabon Télécom souhaitent-elles défier les nouvelles autorités qui plaident pour l’amélioration des conditions de vie des Gabonais et le respect des travailleurs locaux ?
À l’heure où le Gabon rentre dans une nouvelle ère, les autorités de la transition devraient jeter un regard attentif sur le traitement réservé aux agents de l’entreprise Intérim Service Plus exerçant à Gabon Télécom. Ce qui sans nul doute ne devrait pas tarder. Les chefs d’entreprises véreux et esclavagistes de la ZES de Nkok, l’ont appris à leur dépens. Il peut-être aussi temps que ISP et Gabon Telecom soient épinglés et mis à l’amende pour violation flagrante des lois de la République.
