
Libreville, le 29 septembre 2023 – (Dépêches 241). La Task Force sur la dette intérieure et extérieure exhumée par les autorités de la transition, a sans doute fait prendre conscience, à plusieurs dirigeants d’entreprises du sort qu’il leur sera réservé parce que impliqués dans des malversations financières. C’est le cas de Denis Virgile, directeur général de Sobea qui aurait quitté le sol gabonais après avoir été convoqué, de peur de répondre de ses actes dans l’affaire des bassins versants.
Convoqué le 25 septembre dernier par Pierre Duro et ses agents de la Task-Force sur la dette pour répondre d’une convocation deux jours plus tard soit le 27 septembre à 16h30 le directeur général de la multinationale française Sobea, spécialisée dans les Travaux publics ne s’est jamais présenté.
Denis Virgile, directeur général de la société précitée, mastodonte dans la sphère des BTP au Gabon a été convoqué pour répondre de ses forfaits éventuelles dans la gestion des travaux du Bassin versant de Terre Nouvelle. Un projet qui laissait déjà apparaître de graves soupçons de malversations financières et de surfacturation, pendant l’activation de la première Task-Force sur la dette sous la Young Team de Noureddine Bongo Valentin.
Il se susurre que le ressortissant français informé de la réactivation de la Task Force, aurait quitté le territoire gabonais avec la complicité de son service consulaire. « Le ressortissant français qui devait être auditionné ce mercredi 27 septembre, à 16 heures, a quitté depuis quelques jours le territoire gabonais. Certainement sur les conseils des autorités consulaires de son pays quand ces derniers ont su que la Task-force devait être remise sur pied et que les entreprises qui étaient suspectées de surfacturation et de non-livraison des marchés devaient être convoquées », a-t-on pu lire chez notre confrère Top Info Gabon.
Dans la foulée, pour répondre à la convocation, Sobea a fait le choix d’envoyer un collaborateur gabonais, lequel n’était pourtant pas aux faits des agissements de sa direction et de ses supérieurs hiérarchiques. « Le plus choquant dans cette affaire, c’est que le DG de Sobea n’a même pas daigné se faire représenter par un de ses collègues français avec qui il travaille en vase clos, il a choisi d’envoyer un lampiste gabonais qui n’était au courant de rien. Conséquence, ce dernier, devant les membres de la Task-force et le procureur de la République n’a pas été capable de répondre à la moindre question relative à la gestion des chantiers par l’entreprise française », ajoute le média.
Une attitude indigne pour une opérateur économique étranger qui conforte une énième fois l’existence et la teneur au système mafieux mis en place sous le régime Bongo-Valentin-PDG au sein duquel, les entreprises étrangères trouvaient leur compte en violant allègrement les lois de la République.