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Entendue hier par un juge d’instruction, Sylvia Bongo Ondimba a été assignée à résidence. Selon les informations du quotidien l’Union, l’ancienne Première dame a été inculpée entre autres, pour avoir engagé le Gabon sur plusieurs dossiers à l’international, en faisant usage d’un faux cachet fabriqué au Maroc et ayant la signature d’Ali Bongo Ondimba, le président déchu.
Hier mercredi plusieurs acteurs de la société civile parmi lesquels, Georges Mpaga, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, Aminata Ondo et Judith Lekogo ont animé un point de presse à Libreville. Ces derniers ont annoncé le dépôt de plusieurs plaintes contre le président déchu Ali Bongo Ondimba et son épouse Sylvia Bongo Ondimba.
Présent face à la presse ce jour, Bertrand Zibi Abeghe, ancien prisonnier politique, a indiqué avoir porté plainte contre le président déchu Ali Bongo Ondimba pour acte de torture notamment. L’opposant a informé avoir simultanément déposé des plaintes à Libreville, Paris, New-York et Londres.
Parmi les personnalités écrouées à la prison centrale hier, Cyriaque Mvourandjami, ancien Directeur de cabinet politique d’Ali Bongo Ondimba. Comme les autres membres de la Young team, il est poursuivi pour détournement massif des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisées, faux et usages de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active et trafic de stupéfiant.
L’ancien président de la République, déposé par l’armée le 30 août dernier et placé en résidence surveillée a été autorisé à quitter le territoire afin de recevoir des soins de santé.
Adulé du temps de sa splendeur et de sa toute puissance, Ali Bongo Ondimba semble depuis sa destitution totalement esseulé. Pour preuve, son appel à faire du bruit n’a reçu aucun échos favorable y compris auprès de Franck Joseph Nguema, un de ses laudateurs les plus zélés qui a fait le choix, la lâcheté en bandoulière, de se vautrer telle une carpe dans le silence.
Invité de la chaîne d’information française LCI, Séraphin Moundounga, ancien ministre de la Justice s’est prononcé sur l’actualité de son pays le Gabon. Évoquant la destitution d’Ali Bongo Ondimba, l’ancien baron du régime exilé depuis 2016, a salué l’action des militaires, tout en précisant que le putsch était la seule issue pouvant permettre au peuple Gabonais de se libérer du joug de la dynastie tyrannique des Bongo.
Désigné facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) à Malabo le 4 septembre 2023 à la suite de la chute du pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, Faustin Archange Touadéra séjourne à Libreville depuis ce mardi. Selon les informations de Jeune Afrique relayées par Direct Infos Gabon, le Chef de l’Etat Centrafricain aurait profité de cette visite pour négocier un exil de l’ancien numéro 1 Gabonais vers le Maroc.
Quelques heures après avoir été déposé par l’armée, Ali Bongo Ondimba est apparu dans une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux dans laquelle il lance un appel à l’aide et demande à ses soutiens de « faire du bruit » pour lui. Un appel qui n’a pas fait écho auprès de ses laudateurs d’antan lesquels, pour plusieurs, ont commencé à se tapir et à se vautrer dans le larbinisme pour attirer le regard des nouveaux hommes forts du pays.
Le 29 juin 2023, Lambert-Noël Matha avait signé un arrêté portant création et organisation d’une Commission médicale, dont la mission était d’évaluer la santé des candidats à l’élection présidentielle mais surtout, leur aptitude ou pas à gouverner le pays. Cette commission, avait jugé Ali Bongo apte à diriger le Gabon, en dépit de toutes les interrogations concernant son état de santé. Une hérésie selon certains analystes qui ont vu dans le choix des médecins, une manipulation visant à cautionner la forfaiture en gestation du pouvoir en place.
