Dialogue national: la plate-forme Vision 2025 interpelle les autorités sur les violations de la loi 

Hervé Patrick Opiangah porté à la tête de vision 2025 © DR

Libreville, le 30 mars 2024 (Dépêches 241). Nouvellement créée, la coalition Vision 2025 a fait une déclaration politique ce samedi à Libreville. La plate-forme qui regroupe une trentaine de partis politiques a saisi cette opportunité, pour interpeller les nouvelles autorités du pays sur les violations de la loi, inhérentes au processus d’organisation de la prochaine concertation nationale. 

Comme annoncé par les nouvelles autorités, le Gabon abritera du 2 au 30 avril prochain une concertation nationale, destinée à poser les jalons de la construction d’une nouvelle République plus juste et démocratique. Si les objectifs de ce dialogue semblent nobles et louables, il n’en demeure pas moins que son organisation fait l’objet de vives critiques. Illustration de cette réalité, la sortie de la coalition Vision 2025, ce samedi à Awendjé dans le 4e arrondissement de Libreville. 

À l’occasion d’une déclaration politique, la plate-forme a livré son sentiment concernant l’organisation de la concertation nationale, non sans s’insurger contre la posture contradictoire du CTRI vis-à -vis de la loi portant création et organisation des partis politiques. «Le décret convoquant le dialogue est pris en violation de la loi sur les Partis politiques en ce qu’il aliène par son caractère clivant, les principes de l’État de droit et de la Démocratie », a déclaré Bonaventure Nzigou Manfoumbi, porte-parole du regroupement. 

Par ailleurs, les acteurs politiques ont dénoncé le mode de désignation des personnalités invitées à participer à cette grande rencontre censée changer le cours de l’histoire au Gabon. « Comment comprendre que certains leaders de partis politiques soient retenus et pas d’autres ? Nous nous interrogeons sur les critères ayant présidé à leur désignation  », a poursuivi le porte-voix de Vision 2025, avant de rappeler les risques qui pourraient découler de la mauvaise organisation du dialogue, « les conséquences sociales, économiques et politiques d’un dialogue non-inclusif peuvent être graves pour les générations futures », a-t-il souligné. 

Aussi, la plate-forme politique a invité le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions à revoir sa copie. Sans quoi, les signataires de Vision 2025 ont dit se réserver le droit de se retirer de la participation à cette grande messe nationale. 

Nouvellement créée, la plate-forme Vision 2025 est un regroupement de partis politiques, ayant unanimement choisi de porter à sa tête Hervé Patrick Opiangah, le Président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS). Prenant la parole, ce dernier a dit placer son action sous le triptyque « transparence, éthique et inclusion ».  

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