Gabon: Yama décide de faire garder la dépouille de sa femme jusqu’à sa libération

Le leader syndical Jean Remy Yama ne souhaite pas que sa défunte épouse soit inhumée en son absence © DR

Libreville, le 14 septembre 2022 (Dépêches 241). Jean Rémy Yama incarcéré depuis plusieurs mois à la prison centrale de Libreville, a décidé d’inhumer sa femme décédée à Dakar récemment, lorsqu’il sera libéré. C’est ce que le syndicaliste a expliqué dans une lettre adressée à la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet. 

Le 27 août dernier, la toile Gabonaise a appris avec tristesse et émotion, le décès de l’épouse de Jean Rémy Yama, lequel avait été arrêté le 2 mars à l’aéroport de Libreville, avant d’être transféré quelques semaines plus tard à la prison centrale de Libreville, accusé de détournement de fonds dans le cadre de la tristement célèbre affaire Serpentin, du nom d’une SCI dont le syndicaliste est le co-gérant. 

Selon plusieurs sources concordantes, Jean Rémy Yama aurait adressé au ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet, un courrier dans lequel il aurait affirmé qu’il organiserait les obsèques de sa femme seulement à sa sortie de prison. Ceci, pour coller aux rites et aux traditions qui prescrivent un ensemble de règles relatives au veuvage pour le conjoint vivant. 

Dans ce contexte, les avocats du syndicalistes ont invité les plus hautes autorités à se saisir du dossier mais surtout à faire preuve d’humanisme. « Cette situation convoque les valeurs supérieures auxquelles nous croyons profondément. Qu’y a-t-il au-dessus de l’humain ? Vous êtes Ministre en charge des droits humains, c’est une question profonde à laquelle nous vous invitons à méditer » ont souligné  Me( s) Anges Kevin Nzigou et Eric Moutet. 

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