Tunisie: privés de bourses depuis 4 mois, les étudiants gabonais squattent désormais les locaux de l’ambassade

Les étudiants Gabonais de Tunisie pendant leur live à l’ambassade du Gabon en Tunisie dénonçant leur condition de vie car privés de bourses depuis plusieurs mois © Capture d’écran

Libreville, le 15 avril 2024 – (Dépêches 241). Depuis quelques semaines déjà, il se donne à voir sur les réseaux sociaux une litanie de plaintes des étudiants gabonais de l’étranger, réclamant principalement le versement régulier de leurs allocations d’études, communément appelées bourses. Excédés, ceux de Tunisie viennent de franchir un nouveau pas dans cette dénonciation. Privés de bourses depuis quatre (4) mois selon plusieurs sources, ils squattent désormais les locaux de l’ambassade du Gabon à Tunis.

La problématique n’est pas nouvelle, elle semble même s’éterniser ces dernières semaines. Le retard des paiements des allocations d’études des étudiants gabonais à l’étranger tend à devenir une habitude ces derniers temps. Après ceux de France qui étaient récemment montés au créneau pour alerter les nouvelles autorités sur ce retard qui a des incidences sur leur séjour en hexagone, le tour est revenu à ceux de Tunisie de leur emboîter le pas dernièrement.

Dans une récente vidéo, diffusée abondamment sur les réseaux sociaux, on y voit des jeunes étudiants gabonais squatter l’intérieur du bâtiment abritant les services de l’ambassade du Gabon en Tunisie. Une situation particulièrement gênante que les intéressés n’ont pas manqué de dénoncer. « Comment se fait-il que dans un pays en phase de restauration des institutions et en plein dialogue, on mette les étudiants de côté ? (…) c’est absurde », s’interroge leur porte-parole, avant de continuer « à partir d’aujourd’hui, comme mes prédécesseurs l’ont dit, nous ne quitteront pas l’ambassade du Gabon en Tunisie tant que nos problèmes n’auront pas trouvé de solutions », a-t-il conclu, avec le soutien des autres étudiants.

Cette situation qui ternit l’image et la crédibilité du Gabon à l’extérieur n’est pas sans rappeler la période sombre du règne d’Ali Bongo Ondimba. Les nouvelles autorités du pays, en tête desquelles, le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, devraient donc s’enquérir de la situation, à l’effet de trouver dans l’urgence une solution pour ces jeunes compatriotes qui ne souhaitent qu’une seule chose, terminer correctement leurs cursus universitaires en vue de venir participer au développement de leur pays grâce aux connaissances et expériences acquises à l’étranger durant leurs études.

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