Libreville le 11 mai 2023 – (Dépêches 241). Agir de concert pour une société plus inclusive en faveur des enfants atteints d’autisme, c’est en substance l’objet de l’association « Aide-moi à grandir ». Une structure résolument engagée dans l’accompagnement, la prise en charge des enfants et la sensibilisation autour de cette pathologie mondialement connue certes, mais insuffisamment cernée dans l’environnement gabonais.
L’autisme est une pathologie caractérisée par des troubles développementaux chez des enfants dont les signes apparaissent généralement avant 3 ans. Il touche simultanément les interactions sociales, la communication, à la fois verbale et non verbale, y compris le comportement, lequel se donne à lire par des gestes répétitifs et stéréotypés. Cette maladie qui touche un enfant sur cent dans le monde, est assez répandue dans la société gabonaise sans qu’on y porte avec conviction un regard particulier.
C’est le constat fait par l’association , « Aide moi à grandir », créée et dirigée par Cherille Meboua, une compatriote sensible à la cause des enfants autistes et déterminée par conséquent, à implémanter au Gabon, les mécanismes nécessaires à la sensibilisation sur la maladie, et les infrastructures spécialisées indispensables à la prise en charge et au suivi des enfants atteints par cette pathologie.
Son ambition est d’ailleurs claire. Faire sortir de terre le premier centre destiné à la prise en charge de ces enfants. « Notre ambition est d’ouvrir le premier centre associatif de prise en charge et d’accompagnement des enfants autistes du Gabon. Pour la réalisation de cette ambition, nous vous invitons à nous rejoindre dans notre élan de cœur pour le bien être et l’insertion sociale de nos enfants », a-t-elle fait savoir.
Une ambition salutaire mais surtout motivée par une réalité implacable. Celui du manque de structure spécialisée pour le suivi et l’encadrement des enfants autistes. Une situation qui se pose avec acuité dans notre société. Conséquences, plusieurs familles éprouvent de ce fait toutes les difficultés du monde à scolariser et à socialiser leurs enfants atteints par cet handicap. Ces dernières, dans l’impasse, les accompagnent dans ses structures non spécialisées qui n’ont ni l’expertise et encore moins les connaissances requises pour suivre ce type d’enfant.
Une ambition in fine en parfaite cohérence avec les aspirations de l’Etat qui avait déjà fait émerger en conseil des ministres un projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Centre national de prise en charge de ces enfants malades. Projet duquel ont été créés les centres d’Akonga et Ndossi confrontés toutefois à un souci de capacité d’accueil.
Un soucis que pourrait régler l’association « Aide moi à grandir » à travers son projet dont le souhait est de rendre effective la prise en charge de l’autisme au niveau éducatif, social, psychologique et médical afin de favoriser l’épanouissement et l’autonomie de l’enfant autiste, d’établir des partenariats avec les administrations, les organismes intéressés et de sensibiliser in fine sur l’existence des phénomènes d’autisme dans la société gabonaise.
