Libreville le 24 mai 2023-(Dépêches 241). Naguère très proches du fait de leur combat pour l’alternance, Féfé Onanga et Jean Ping sont désormais très éloignés du moins idéologiquement et politiquement. Le premier cité qui a rejoint le parti au pouvoir tire désormais à boulet rouge sur le candidat malheureux à la dernière présidentielle, l’accusant au passage de ne pas avoir eu le cran de prendre le pouvoir.
L’ancien virulent opposant au régime d’Ali Bongo Ondimba a retourné son acerbité contre l’opposition et ses compagnons de route d’antan. Féfé Onanga, ancien proche de Jean Ping est depuis son retour au Parti Démocratique Gabonais l’un des plus pourfendeurs les plus violents de Jean Ping, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.
Pendant une causerie organisée à Port-Gentil durant laquelle il a invité ses partisans à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales, l’ancien opposant a affirmé de façon non moins véhémente, qu’aucune personnalité de l’opposition ne peut prendre le pouvoir. « Je défie quiconque des opposants qui sont là, personne n’est capable de prendre le pouvoir », a martelé Onanga, appelant par la suite ses partisans d’aller s’inscrire massivement pour voter Ali Bongo dans les prochains mois.
L’occasion pour Féfé Onanga de décocher d’autres flèches à l’endroit de son désormais punching ball Jean Ping accusé de n’avoir ni la poigne, ni le cran de prétendre à la fonction présidentielle. « Je sais que de part et d’autre, certains disent, regardez-moi celui-là, hier il chantait pour Jean Ping, aujourd’hui il chante pour Ali Bongo Ondimba. C’est un traître. Mais non ! Quand on se dit opposant, ce n’est pas s’asseoir devant la piscine où être à la maison. Un homme qui veut prendre le pouvoir n’a pas peur de la mort », a-t-il lâché sèchement.
Poursuivant, Féfé Onanga a rappelé un fait qui pour lui reste l’une des raisons pour laquelle il a quitté le camp de l’opposition pour celui du pouvoir. Une raison aux antipodes d’une idéologie politique et qui ne repose que sur un aspect mercantiliste. « J’ai dormi deux semaines chez les forces de l’ordre et ma maison a été brûlée. Et pour me soutenir, sans fierté ; il (Jean Ping) m’a envoyé par Airtel Money sans frais 250.000 FCFA. Ne vous demandez pas pourquoi je suis parti de l’opposition pour le PDG », a-t-il indiqué.
