Transition: près de deux ans plus tard et après plusieurs scandales, Oligui Nguema songe à mettre fin à l’impunité 

Guilou Bitsutsu-Gielessen, leader du Mouvement Priorité Citoyenne (MPC) ©DR

Libreville, le 14 janvier 2024 – (Dépêches 241). À l’occasion de son discours prononcé à la cérémonie de présentation de vœux, le président de la Transition a annoncé la fin de l’impunité pour les détournements de fonds et autres crimes et délits. Une annonce frappée du sceau de l’opportunisme pour Guilou Bitsutsu-Gielessen qui ne croit pas en la sincérité de Brice Oligui Nguema. 

La fin de l’impunité annoncée par Oligui Nguema est-elle une réalité ou un simple calcul politique ? C’est la question qui a émergé au sein de l’opinion après les déclarations du général président. A cette question le leader du Mouvement Priorité Citoyenne (MPC) a un avis bien tranché.  Ce dernier émet des réserves sur le timing choisi par Brice Oligui Nguema pour faire cette déclaration. « À l’occasion de la réception des vœux du nouvel an 2025 et devant l’Administration Publique : Oligui Nguema signe la fin à l’impunité et du détournement de fonds. Ok très bien !  Mais pourquoi ne l’a t’il pas fait en 2023 lors de sa prise de pouvoir ? », s’est interrogé Guilou Bitsutsu-Gielessen. 

Pour ce compatriote, cette promesse et cet engagement du Chef de l’Etat manquent de crédibilité et de sincérité. « Cela sonne comme une promesse de campagne… » soutient le leader politique car « le président Oligui Nguema ne va pas nous dire qu’il découvre les détournements de fonds en 2025  », renchérit-il. 

Le patron du MPC estime que cette misère aurait dû être prise et appliquée rigoureusement dès son arrivée au pouvoir s’appuyant uniquement sur les militaires au lieu des PDGistes autour desquels il travaille désormais. « Lors de sa prise de pouvoir, il aurait dû faire un gouvernement exclusivement de militaires pour remettre les choses à plat… Et, au contraire, il s’est appuyé sur l’élite PDG déchu… et ce choix à mon sens le désert aujourd’hui. Cela a été sa plus grande erreur », pense  Guilou Bitsutsu-Gielessen. 

Ce dernier pour terminer souligne les manquements qui en son sens ne permettent pas de considérer l’annonce de Brice Oligui Nguema comme sérieuse et républicaine. « Il devait avant de restaurer les institutions de lutter contre la corruption et de mettre à plat tous les contrats miniers, pétrolier, olam… Qui engagent l’État… Il ne l’a pas fait », a-t-il conclu.

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