
Libreville, le 17 mars 2025 – (Dépêches 241). Alors qu’on le croyait enfin en retraite politique, en raison de ses nombreux allers et retours entre le Parti de masses et l’opposition, grâce au recyclage des personnalités politiques du régime déchu par les autorités de la Transition, Frédéric Massavala Maboumba, considéré par de nombreux observateurs politiques comme un traître, est de nouveau propulsé au prestigieux poste de Président du Conseil d’Administration du Conseil Gabonais des Chargeur (CGC). Une nomination que beaucoup considèrent comme frappée du sceau du mépris souverain que le CTRI aurait envers la volonté d’une part importante des gabonais, qui ne veulent plus de ces personnalités qui ressemblent plus à des girouettes.
S’il existe à ce jour des personnalités politiques gabonaises dotées d’une véritable expertise en gymnastique politique, Massavala Mamboumba compterait probablement parmi elles. D’abord fervent militant du Parti Démocratique Gabonais (PDG), devenu Ministre sous l’ère Omar Bongo Ondimba, puis opposant d’Ali Bongo Ondimba au côté de Jean Ping, où il s’est révélé être un véritable tribun et harangueur de foule en 2016. Enfin, dans les jours les plus sombres du magistère d’Ali Bongo, fit un retour au PDG, retour qu’il qualifiait d’ailleurs lui-même de retour à la maison du Père, après avoir en prime fait la prison politique.
C’est à dire à quel point le nouveau PCA du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) est un roublard maladif, prêt à tout pour rentrer dans les bonnes grâce de ceux qui dirigent. C’est ainsi que, lassé des vicissitudes qui caractérisent le combat politique dans l’opposition, il trouvera le moyen qui lui permettra de faire un retour à 360 degrés sur lui-même, afin de renouer avec le dénommé Parti de masses, à l’orée de l’élection présidentielle d’août 2023.
Eu égard à ce qui précède, une frange de la population gabonaise considère l’ex opposant, comme un traître et un affabulateur. Estimant qu’il s’est servi de lui quand il a rejoint les rangs de l’opposition, alors qu’il n’était en réalité qu’en disgrâce auprès d’Ali Bongo. Mais dès l’instant où une brèche s’est ouverte à lui, il n’a pas hésité de s’y engouffrer, au grand désarroi total des espoirs que certaines personnes avaient placés en lui.
Depuis lors et malgré la Transition, jamais le Ministre Massavala n’a pris le courage de s’adresser à ceux qui lui ont permis de s’installer dans l’opposition gabonaise sans ambage. Au contraire, il s’est confortablement vautré dans une posture de défiance contre le peuple, en soutenant Ali Bongo Ondimba lors de l’élection présidentielle de 2023.
Et comme par enchantement, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui ne manque aucune occasion de répéter à qui veut l’entendre qu’il connaît tout le monde, le sort de son hibernation politique, pour en faire le tout puissant PCA du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC), une des administrations publiques les plus lucrative du pays. Donnant ainsi le sentiment qu’au Gabon, plus une personnalité politique causerait du tort à la population, plus elle aurait des chances d’être récompensée. Des actes déplorables et révoltants pour certains, parce qu’aux antipodes des promesses de justice sociale faites par le CTRI.