
Libreville, le 30 mai 2022-(Dépêches 241). Le ministre de la bonne gouvernance, Francis Nkea accuse la société civile et le secteur privé d’être à l’origine de la corruption des fonctionnaires. Pour le Copil citoyen, cette sortie du membre du gouvernement trahit son incompétence à traiter les questions de corruption. Toute chose qui devrait logiquement le pousser à la démission.
Le ministre de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue, s’est une nouvelle fois signalé par une sortie mal maîtrisée, à rebours des missions pour lesquelles il émarge au Gouvernement.
En effet, le 27 mai dernier, intervenant lors de la conférence de presse du Fonds Monétaire International (FMI) à Libreville, le membre du Gouvernement a affirmé que « la corruption commence généralement par le corrupteur. Et, généralement, le corrupteur c’est le secteur privé et la société civile qui vont corrompre les fonctionnaires ». Cette déclaration n’a pas laissé de marbre le Copil Citoyen, du reste, bras armée de la société civile. Ce dernier a aussitôt réagi par le biais d’un communiqué, invitant le membre du Gouvernement à retirer ses accusations de corruption des agents publics orchestrée par la société civile, d’autant qu’elles ne se fondent sur aucun document, étude ou enquête indépendante. Et portent manifestement atteinte à l’honneur des acteurs de la société civile. Pour cette accusation grossière, le Copil citoyen exige des excuses publiques.
Pour Geoffroy Foumboula Libeka, porte-parole du Copil citoyen, cette sortie impromptue du chantre de la promotion de la bonne gouvernance, trahit de façon manifeste « la non maîtrise des textes portant sur la corruption en République Gabonaise par le Ministre Francis Nkea d’une part et de son incapacité à remplir ses missions de promotion de la bonne gouvernance, deux choses qui logiquement devraient le pousser à la démission », a-t-écrit.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis 3 ans, qu’il émarge au ministère de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue peine à convaincre. La corruption continue de gangréner les institutions de la République. Seul fait d’armes à mettre à l’actif de l’ancien avocat d’Ali Bongo, des sorties tapageuses, que d’aucuns assimilent à des pitreries.