Libreville, le 18 avril 2023 – (Dépêches 241). Vainqueur du FC 105 par le score sans appel de 3 buts à 0 le dimanche 16 avril dernier, le Centre de formation de Mounana a repris sa marche en avant en ouverture de la phase retour du National de Foot. Sur le podium, à 3 points du leader Mangasport, les hommes de Kevin Ibinga en dépit de plusieurs contre-performances évitables, jouent les premiers rôles en championnat. De quoi nourrir l’espoir d’une fin de saison à l’issue heureuse, loin des ambitions du début de saison où du maintien, le CF Mounana vise désormais une place sur le podium.
Le vendredi 17 mars, après avoir inexplicablement laissé filer la victoire qui lui tendait les bras une semaine plus tôt à Oyem, le CF Mounana joue le FC 105 au Stade de L’INJS. Un adversaire a priori à la portée des hommes de Kevin Ibinga. Alors que les fans, le directoire et l’encadrement attendent une victoire, ou à tout le moins une prestation honorable, Laurent Sahui et ses coéquipiers livrent une prestation insipide. Sans âme, déboussolé, en panne d’inspiration, Mounana s’incline logiquement face à une équipe du FC 105 plus valeureuse et qui manifestement en voulait plus. C’est la contre-performance de trop.
La défaite passe tellement mal que le board du CF Mounana convie à une réunion les joueurs, le comité directeur et le staff . Au cours de cette rencontre, Hervé Patrick Opiangah, le président du club, visiblement mécontent, tape du poing sur la table. Situant les responsabilités de chacun, du staff en passant par les joueurs les dirigeants, le fondateur de ce club plusieurs fois champion du Gabon avec non moins de véhémence va appeler au ressaisissement de tous.
Pendant cette rencontre durant laquelle le ton est clairement monté, le patron du CF Mounana a rappelé que l’institution qu’est le CF Mounana doit prévaloir sur tout. Sur les hommes, les passes-droits, les clans et sur les considérations personnelles. Et pour ce faire, il est impérieusement nécessaire de revenir sur les fondamentaux que sont la discipline et le travail. Si le message à l’oral est passé, le match retour contre le Canon 105 devait donner des indications sur la réceptivité dudit message et son effectivité dans les actes. Et ces premières indications, ce vendredi 16 avril au stade Monedan, sont tombées dès la composition des 11 entrants qui devait s’opposer aux coéquipiers de Radny Essang Matouti. Yazid Atouba, relégué au banc toute la première partie de saison nonobstant ses très bonnes performances, est titulaire sur le flanc droit de l’attaque. La preuve du retour au respect du critère devant primer sur le choix d’un titulaire: La performance et la compétitivité.
Timides et poussifs en première mi-temps, les baby-mounanais de Kevin Ibinga vont sonner la révolte en seconde mi-temps. Portés par leurs internationaux Nze Bagnama Samake, Mbongui Aimé, alias Bosingwa et Oumar Bagnama, le CF Mounana va progressivement prendre la mesure de son adversaire. Sur une contre-attaque et bien lancé dans la profondeur à la 60e minute, Delphin Moukoumou, plus rapide va prendre à défaut le gardien de 105 auteur d’une sortie coupable et marquer dans le but vide. C’est l’ouverture du score. Dix minutes plus tard, c’est au sortir d’un corner que Yazid Atouba va reprendre victorieusement à la 71e minute, un ballon mal dégagé par la défense de 105.
Assommés, les joueurs du Canon 105 vont baisser la tête et subir les assauts répétés de l’attaque mounanaise renforcée par l’entrée en jeu de Sokambi Bonaventure. C’est d’ailleurs ce dernier, qui décale astucieusement le latéral gauche de Mounana dont le centre trouve Delphin Moukoumou pour le 3 à 0 à la 92e minute.
Une victoire nette, avec la manière qui montre sans discussion aucune que sportivement, le CF Mounana a les moyens de tutoyer les sommets dans ce championnat. Avec le retour prochain de Ralph Bamba, de Nze Somme Franck, le retour au niveau Laurent Sahui et la montée en puissance du Camerounais Yazid Atouba et du Centrafricain Delphin Moukoumou, le CF Mounana a de bonnes raisons d’espérer, de croire et de rêver en fin de saison d’une place africaine et même pourquoi pas du titre.