Libreville, le 15 mai 2023 – (Dépêches 241). Pour les élections générales prévues cette année, le gouvernement espère enrôler 80.000 nouveaux électeurs. Tout compte fait, l’opposition estime pour sa part que ce chiffre peut être doublé, et dénonce dans le même temps une mauvaise foi du pouvoir, soupçonné de vouloir enregistrer le moins d’électeurs possible.
Pour les élections générales prévues cette année, le ministère de l’Intérieur que dirige Lambert Noël Matha espère enrôler 80.000 nouveaux électeurs. Des prévisions boudées par une partie de l’opposition qui dénonce une mauvaise foi du gouvernement, estimant que ce chiffre peut-être doublé au regard de la démographie de notre pays qui connaît une croissance depuis plusieurs années.
En effet, pour François Ndong Obiang, président de la plateforme »Alternance 2023 » « Il ne peut pas seulement avoir 60 à 80 000 primo-électeurs. Quand on connaît la démographie gabonaise, je crois que ce chiffre devrait être multiplié par deux », a-t-il fait savoir au micro de France 24. L’opposition soupçonne ainsi le pouvoir de vouloir enrôler le moins d’électeurs possible afin de manipuler à souhait le fichier électoral. « Ils veulent le moins de gabonais possible participant au vote », a-t-il poursuivi, promettant de « mettre en place une organisation de vigilance » visant à sécuriser les scrutins.
Pour le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, depuis 2013, date de l’établissement de la liste électorale biométrique, « la liste électorale est la même. Nous ne pensons pas qu’il y a des milliers et des milliers de primo-électeurs en dehors de la frange ayant atteint 18 ans », a-t- déclaré.
Pour rappel, le fichier électoral compte actuellement 689.000 inscrits. Il pourrait connaître une évolution avec l’inscription de nouveaux électeurs invités à se rendre massivement vers les 190 centres de révision ouverts sur l’ensemble du territoire national.
