
Libreville, le 2 juillet 2024 – (Dépêches 241). Dans une récente interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique, Raymond Ndong Sima, Premier Ministre de la Transition au Gabon est revenu sur l’actualité politique, économique et sociale du pays. Revenant sur l’appel d’une majorité des gabonais à voir la mise sur pied d’une commission Vérité-Justice-Réconciliation, l’actuel Chef du Gouvernement a précisé qu’il ne soutient pas un droit à l’oubli.
Très présent sur la scène médiatique ces derniers jours, le Premier Ministre de la Transition au Gabon a dernièrement répondu aux questions des journalistes de Jeune Afrique. Revenant sur la commission Vérité-Justice-Réconciliation appelée par une écrasante majorité des gabonais, Raymond Ndong Sima a eu une position certes mesurée, mais suffisamment claire.
« Je constate qu’un débat porte sur ces questions complexes et crée un climat anxiogène, avec des revendications mémorielles et financières. Dans mon engagement en politique, j’ai fait le choix de défendre les principes et les valeurs. Donc oui, un peuple qui veut se régénérer par le haut doit se poser la question de son passé. Mais le temps de la transition est-il indiqué pour faire ce travail ? », s’est-il d’abord interrogé, avant de poursuivre son analyse en affirmant « à dire vrai, je ne sais pas. Et Dieu sait que, dans le cas présent, je ne soutiens pas un droit à l’oubli », a-t-il précisé.
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Autant dire que si Raymond Ndong Sima s’est montré prudent et mesuré sur le timing et l’opportunité d’une telle commission, il a cependant clairement indiqué sa posture sur la nécessité de sa mise en place qui permettrait assurément aux victimes des affres du système Bongo-PDG d’être restaurées dans leur dignité, trop longtemps abîmée.