
Libreville, le 21 janvier 2025-(Dépêches 241). Le weekend écoulé, les responsables des syndicats du Ministère de l’Agriculture auraient fait la découverte dans une concession privée de Mindoubé 3, de plusieurs véhicules offerts à ce département ministériel par les nouvelles autorités du pays. Une découverte qui n’a pas manqué de faire réagir le Ministre en charge de l’Agriculture, le principal concerné, proférant même des menaces aux syndicalistes qui auraient découvert le pot aux roses.
Alertés par un signalement de la présence des véhicules affectés à leur administration dans un garage privé de Mindoubé 3 le 18 janvier dernier, les syndicalistes du Ministère de l’Agriculture, se sont empressés d’aller vérifier cette information. À leur arrivée, plusieurs véhicules ont été clairement identifiés, notamment 1 Toyota Land Cruiser immatriculé 561 AB 047, 1 Toyota Hilux immatriculé 161 AB 033, 2 Suzuki immatriculés KU 100 AA et YL 307 AA, 2 Toyota Urban Cruiser non immatriculées, 1 camionnette Suzuki Carry non immatriculée et enfin 1 Toyota Yaris non Immatriculé.
Les graves menaces de Jonathan Ignoumba à l’endroit des syndicalistes du Ministère de l’Agriculture
Indignés par la découverte qu’ils venaient de faire, les syndicalistes ont décidé de saisir les éléments du commissariat de police de Sogatol, lequel intervient dans ladite circonscription. « Pendant que nous étions en train de donner notre version des faits, le Ministre est arrivé autour de 19h au commissariat, tout feu tout flamme (…) il a menacé les policiers qui étaient là. Les traitant d’incompétents et de rigolos. Il a menacé les syndicats, principalement moi. Il m’a menacé de mort, il a dit qu’il va me tuer. Il a promis me tuer par tous les moyens », a d’abord soutenu Ulrich Tola, Président du SYTRAG.
Plus grave, Jonathan Ignoumba aurait ouvertement prémédité la mort de ce compatriote et responsable du Syndicat des Travailleurs de l’Agriculture (SYTRAG). « Il a dit que s’il ne me tue pas pendant que je suis en liberté, il va se débrouiller à m’envoyer en prison et il va me tuer là-bas, parce que je dois pourrir en prison », a-t-il conclu sur les menaces du Ministre de l’Agriculture sortant.
De la nécessité de s’indigner et d’écarter de la gestion des affaires publiques les collaborateurs refusant de s’arrimer à la dynamique de restauration des Institutions
Après la mort du Second Maître Johan Bounda dans des circonstances particulièrement troublantes, la question du portrait psychologique de plusieurs collaborateurs du Président de la Transition se pose désormais avec gravité. Militaires comme civils, plusieurs compatriotes proches des nouvelles autorités du pays semblent vouloir transformer le pays en un État de non-droit.
Arrestations arbitraires des journalistes, intimidations et menaces à l’endroit des syndicalistes, violation des textes réglementaires, certains collaborateurs du Chef de l’État se comportent comme des roitelets qui ne manquent pas d’occasion de rappeler à qui veut l’entendre leur proximité avec le Général-Président pour justifier leurs agissements de hors la loi. Gageons que le Président de la Transition se sépare de tous ses collaborateurs qui pensent avoir droit de vie et de mort sur leurs concitoyens, au seul motif de leur proximité avec le Général. Auquel cas son image pourraient être associée à aux machineries et attitudes barbares de ses collaborateurs.