
Libreville, le 7 avril 2025 – (Dépêches 241). Le budget de 220 milliards de FCFA alloué au Comité technique de Réhabilitation et d’Investissement (CTRI) dans la loi de finances 2024 a suscité de vives interrogations au sein de l’opinion publique gabonaise. En dépit des annonces gouvernementales sur la transparence et la bonne gestion des fonds publics, ces milliards sont toujours enveloppés dans une opacité totale. « Nous avons droit à la transparence sur la gestion des fonds publics » , affirment de nombreux citoyens. Cependant, personne ne semble en mesure de répondre aux questions essentielles : quels projets ont réellement été financés avec cette somme faramineuse ? Combien ont coûté ces projets et, surtout, où en sont-ils aujourd’hui ?
Malgré les annonces sur des investissements dans divers secteurs stratégiques, les Gabonais n’ont pas eu accès aux informations détaillées sur la répartition de ces fonds. À quoi ont servi ces 220 milliards de FCFA ? Les citoyens s’interrogent sur la destination de cet argent, car aucun projet concret n’a été présenté de manière transparente. « Le budget est voté, mais la réalité sur le terrain reste floue. Que vaut ce financement s’il n’est pas visible dans le quotidien des Gabonais ? », souligne un analyste économique.
En l’absence d’une communication claire et d’une traçabilité des investissements, cette somme semble avoir été engloutie dans un système qui n’informe ni les citoyens ni les observateurs extérieurs. Des promesses d’infrastructures améliorées, d’opérations de réhabilitation et de modernisation des services publics ont été formulées, mais les résultats tardent à se concrétiser. « Où est l’impact réel de ces milliards ? », demandent plusieurs acteurs de la société civile. Le manque de visibilité sur les projets financés rend la gestion de ces fonds totalement inefficace aux yeux de la population.
Cette absence de transparence met en évidence un défaut de contrôle sur les dépenses publiques et une gouvernance défaillante. « On parle de gestion de fonds publics, mais la question qui se pose est : comment s’assurer que ces fonds ont réellement servi à des projets de développement ? », Les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets sont inexistants ou inefficaces, laissant place à une gestion qui semble plus axée sur des intérêts privés que sur le bien-être de la population. Cette situation alimente un climat de méfiance, d’autant plus que des précédents de mauvaise gestion ont laissé des traces dans la mémoire collective.
La promesse de gouvernance éthique et responsable semble bien lointaine lorsqu’il s’agit de ces 220 milliards de FCFA. « Une gestion transparente et responsable est essentielle pour restaurer la confiance de la population », affirment les observateurs. Sans un véritable audit des fonds alloués au CTRI, sans un suivi rigoureux et une communication claire sur les projets financés, il est difficile de croire que ces investissements servent véritablement les intérêts du pays. Les Gabonais attendent des réponses concrètes, car derrière cette somme se cachent des attentes légitimes d’amélioration des conditions de vie et d’accès aux services publics.